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Revue de presse des hebdomadaires français

À la Une: Élisabeth Borne, la méconnue

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La Première ministre française Élisabeth Borne.
La Première ministre française Élisabeth Borne. © AP / Michel Spingler
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Encore bien peu connue des Français, la très discrète Première ministre, fonction oblige, se dévoile. « Élisabeth Borne, l’inconnue de Matignon », lance la Une de L’Obs. Dans cet hebdomadaire, le lecteur va apprendre que la Première ministre ne se sent plus vraiment de gauche et qu’elle était contre ce vrai totem de la gauche que furent les 35 heures, autrement dit la réduction du temps de travail.

« J’étais là quand on a fait les 35 heures, mais je n’occupais pas le même bureau », dit-elle. À présent, Élisabeth Borne assure dans L’Obs que la réduction du temps de travail était « une erreur ». La Première ministre déclare dans ce magazine qu’elle n’était « pas du tout d’accord avec le partage du travail, c’est un raisonnement faux », selon elle. Du reste, bien qu’elle en soit issue, Élisabeth Borne n’est plus de gauche. « J’ai beaucoup évolué politiquement, déclare-t-elle encore dans cet hebdomadaire. Je viens de la gauche, mais je crois profondément au dépassement porté par Emmanuel Macron. »

Seulement voilà ! L’Obs ne manque pas de rappeler que c’est bien auprès de dirigeants de la gauche française que la Première ministre a fait l’essentiel de sa carrière, Lionel Jospin, Bertrand Delanoë, Ségolène Royal ayant été ses mentors en politique. Du reste, Olivier Schrameck, qui fut directeur de cabinet du Premier ministre socialiste, a d’elle le souvenir d’une « nette inclination à gauche » de l’alors conseillère de Lionel Jospin.

Vie publique-vie privée

Aveu choc, donc, mais un plan com’ ne va pas non plus sans confessions plus intimes. Quitte à dévoiler des souvenirs douloureux, comme lorsque, dans L’Obs, elle évoque le suicide de son père, qui avait survécu aux camps de concentration. Mais plus loin dans la lecture, changement d’ambiance, avec le très classique témoignage d’une amie anonyme, venue nous apprendre qu’Élisabeth Borne mange peu, le fait « quand elle a le temps », ou encore qu’elle est friande de « fraises Tagada » et de « Carambar ».

Qui dit plan com’ dit portrait croisé. Et c’est sans surprise que l’on retrouve la Première ministre dans l’hebdomadaire Le Point. « Il (lui) a fallu poser quelques actes pour s’affirmer, souligne ce magazine. Face à un François Bayrou qui critiquait presque ouvertement une erreur de casting, ou en donnant à voir sa différence d’approche avec Bruno Le Maire concernant la taxe sur les superprofits (…). Sur les retraites, après plus de deux semaines d’atermoiements, c’est la voie de la concertation, la sienne, qui a remporté l’arbitrage. »

Et, là-encore, anecdote personnelle dévoilée par ce magazine. « Juste avant la passation de pouvoirs, la deuxième femme nommée à Matignon après Édith Cresson s’aperçoit que ses collants sont filés. Elle fonce aussitôt en racheter une paire au Monoprix du coin, se dérobant à la surveillance de ses officiers de sécurité, laissant ses conseillers interdits. »

Édouard Philippe soigne sa droite

Lui fut Premier ministre et il est de retour ce matin dans la presse. « Lui », c’est Édouard Philippe, qui plaide pour une hardie réforme des retraites. Il faut « bouger sur les retraites, bouger beaucoup », dit, dans Le Parisien Dimanche, le premier Premier ministre d’Emmanuel Macron. Édouard Philippe y évoque un report de l’âge légal « à 65, 66 ou 67 ans ». Un entretien qui aborde aussi son état de santé. Et c’est ainsi que l’on apprend que, « très récemment », ses sourcils sont tombés à cause d’une maladie auto-immune. Là-encore, la politique et l’intime… Décidément.

Prime à la sagesse

Travailler plus longtemps… Justement. Le ministre du Travail envisage d’autoriser le cumul salaire-indemnisation pour les seniors. Pour favoriser le retour à l'emploi des plus de 55 ans, « une des pistes pourrait être de permettre à un senior qui accepte un emploi moins bien payé de conserver une partie de son indemnité chômage afin de compenser le manque à gagner. Nous pourrons y travailler », dit Olivier Dussopt dans Le Journal du Dimanche.

Évoquant le recul de l'âge légal de départ à la retraite auquel tous les syndicats s'opposent, le ministre du Travail le dit au JDD : « Il nous faut reculer l'âge moyen de départ ».

Manifestation littéraire pour une France plus juste

Cet appel, enfin, à manifester, à Paris, contre la vie chère. Date prévue, le 16 octobre. Signé d’une soixantaine de personnalités de tous horizons, à commencer par la toute récente prix Nobel de littérature Annie Ernaux, cet appel, publié par Le Journal du Dimanche, a été initié par des partis et organisations de gauche. Mais on y trouve la signature d'autres écrivains tels que les prix Goncourt Éric Vuillard ou Pierre Lemaître, ou celle du prix Renaudot Laurent Binet. Autant de grandes plumes qui en appellent à « un sursaut populaire pour résister aux régressions et rouvrir un destin collectif fait de justice, de solidarité et de responsabilité écologique », lors d’une marche, dimanche prochain, à Paris.

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