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Revue de presse des hebdomadaires français

À la Une: le risque de l'extrême-droite en Italie

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La chef du parti les Frères d'Italie, Giorgia Meloni, le 22 septembre 2022, lors d'un rassemblement conjoint des partis de droite italiens Frères d'Italie (Fratelli d'Italia, FdI), la Ligue (Lega) et Forza Italia sur la Piazza del Popolo à Rome, avant les élections générales du 25 septembre.
La chef du parti les Frères d'Italie, Giorgia Meloni, le 22 septembre 2022, lors d'un rassemblement conjoint des partis de droite italiens Frères d'Italie (Fratelli d'Italia, FdI), la Ligue (Lega) et Forza Italia sur la Piazza del Popolo à Rome, avant les élections générales du 25 septembre. © Alberto Pizzoli / AFP
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Les Italiens votent ce dimanche 25 septembre. Lors de législatives anticipées, ils éliront leurs 400 députés et sénateurs, mais « le scénario semble écrit depuis plusieurs semaines », analyse Le Figaro : « L'union des droites est aux portes du pouvoir. » En effet, tous les sondages donnent la victoire à la coalition de droite, tirée par le parti post-fasciste et conservateur Fratelli d'Italia, « Frères d'Italie » en français, parti souverainiste de Giorgia Meloni.

« Au centre de la campagne », cette femme de 42 ans pourrait devenir la première présidente du Conseil, observe Le Figaro « après s'être employée à convaincre les électeurs et les capitales européennes qu'elle a tourné la page de ses origines sulfureuses ». Mais elle reste pourtant un « miroir des peurs du pays », tel que la présente Le Monde dans un portrait. Un pays rompu à « l'instabilité politique », rappelle à juste titre Le Figaro. L'Italie a connu pas moins de 67 gouvernements dirigés par 29 personnalités différentes depuis 1946, soit 67 gouvernements en l'espace de 76 ans.

L’ombre de Benito Mussolini

Et ce sont justement des fantômes du passé qui planent sur cette élection. Le Parisien-Aujourd'hui en France voit, en tout cas, l'ombre de Benito Mussolini. Pour le constater, à la veille de ces législatives italiennes, le journal nous emmène à Predappio, bourgade de 6 000 habitants où est né et où est enterré le dictateur. Devenue un « musée à ciel ouvert », nous dit Le Parisien, la ville connaît depuis Pâques « un afflux notable de nostalgiques et de militants d'extrême droite ».

À l'image d'Alessandra, visiteuse de 28 ans, qui témoigne : « On vivait mieux à cette époque, il y avait un chef qui commandait. Aujourd'hui, nos gouvernements, c'est le foutoir. Ces gens-là mangent tout et ne nous laissent rien », affirme-t-elle. Et sur place, Alessandra n’a probablement pas été déçue. Dans les boutiques, rapporte Le Parisien, « on vend des bouteilles de vin noir, comme les chemises noires mussoliniennes, des têtes de mort avec casque, des copies de médailles et d’uniformes fascistes. Jusqu’à la nausée, même, des mugs affichant le portrait de Hitler, la croix gammée ou l’insigne de la division Charlemagne ». Un chouette endroit, bienvenue à Predappio !

Jacquie et Michel, « un inframonde sordide »

Libération nous emmène dans un autre endroit qui fait froid dans le dos, ce que le journal appelle un « inframonde sordide ». « Le porno dans de sales draps » : alors que le Sénat publie jeudi prochain (29 septembre) un rapport sur les dérives de l’industrie du X, plongée dans l’univers franchement dégueulasse de Jacquie et Michel, « un empire du crade ». Libération a en effet enquêté sur Michel Piron, le fondateur du célèbre site porno. Il cultive le secret. Il a toujours scrupuleusement protégé son identité, lit-on, alors même qu’il « jetait en pâture l’intimité la plus crue de milliers de femmes, chair à canon de ses sites et de son groupe baptisé du nom du dieu grec de la guerre, Ares ».

Et on est loin aujourd’hui du « modeste instituteur du sud-Ouest qu’il était, gérant en couple un petit site libertin à l’écho inattendu ». Michel Piron est aujourd’hui devenu multimillionnaire. Et merci qui ? Surement pas Jacquie en tout cas, qui n’a jamais existé, mais Michel, lui, qui « existe malheureusement » déplore Libération. L’homme est mis en examen pour « complicité de viol aggravé » et « traite d’êtres humains ». Sur la base des auditions judiciaires, Libération décrit un « système de prédation de femmes vulnérables, manipulées, voire forcées à prendre part à des scènes traumatisantes ». L'impact est évidemment « dévastateur » pour les personnes concernées. Ha ça oui, Merci Michel !

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