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Revue de presse des hebdomadaires français

À la Une: en France, beaucoup de bénéfices et peu d’impôts

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En 2021, les sociétés du CAC 40 ont « dégagé collectivement quelque 174 milliards d’euros de bénéfices ». (Image d'illustration)
En 2021, les sociétés du CAC 40 ont « dégagé collectivement quelque 174 milliards d’euros de bénéfices ». (Image d'illustration) AFP - ERIC PIERMONT
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« Trois chiffres suivis de quantité de zéros, et encore des zéros, alignés jusqu’au vertige », nous dit L’Obs cette semaine. En 2021, les sociétés du CAC 40 ont « dégagé collectivement quelque 174 milliards d’euros de bénéfices ». « Du jamais vu dans le capitalisme français et une hausse de 70 % par rapport au précédent record » explique L’Obs. Le magazine est sympa, il simplifie même « à une échelle plus intelligible » pour nous, pauvres mortels. En d’autres termes, « les groupes du CAC 40 ont gagné 5517 euros chaque seconde ».

Peu d’impôts payés en France

Les impôts, c’est autre chose en revanche… « À force d’entendre nombre de grands patrons pester contre le trop-plein fiscal, on pourrait aisément croire que, avec de tels bénéfices, les mêmes groupes du CAC40 ont payé quantité d’impôts. Sauf que c’est loin d’être le cas », révèle L’Obs. Le magazine dévoile que ces entreprises ont versé à l’État « même pas 10 milliards d’euros d’impôt sur les sociétés en 2021. Soit à peine 5% de ce qu’elles ont gagné dans le monde avant impôt ».

Et comment L’Obs le sait-il ? Le magazine a demandé aux sociétés, tout simplement. Et 28 entreprises sur 40 ont accepté de jouer la transparence. Pour les autres, « leur mutisme laisse à penser que leur contribution doit être si ce n’est nulle en tout cas dérisoire », souligne L’Obs. « C’est le cas de Sanofi » par exemple qui a tout de même « empoché un pactole de plus de 8 milliards d’euros ».

La France, championne du monde des impôts ?

Alors pourquoi dit-on souvent que la France est championne du monde des impôts ? C’est vrai, ou presque, analyse L’Obs. Avec des recettes fiscales représentant 43,4% du PIB, la France « figure bien dans le peloton de tête des pays les plus taxés sur la planète ». Il n'y a que la Finlande et la Suède qui « affichent un taux d’imposition supérieur » mais « contrairement à ce que l’on croit depuis trente ans, les entreprises sont de moins en moins taxées, alors que les particuliers, eux le sont de plus en plus ». Et cela ressort d’une étude de l’OCDE, « l’organisation internationale peu suspecte de gauchisme », précise L’Obs. « Peut-être ne faut-il pas aller chercher plus loin les raisons du ras-le-bol fiscal français ? » se demande donc le magazine.

Train, avion, voiture… Le cauchemar des transports

Et il y a de quoi en avoir ras-le-bol avec les transports également. « Avion, train, voiture : comment les transports sont devenus un vrai cauchemar », un dossier signé Marianne cette semaine. « Quand la SNCF déraille », tout d’abord. « Prix des billets exorbitants, opacité de la méthode de calcul des tarifs, objectifs de rentabilité stricts », Marianne s’interroge : « Peut-on encore parler de service public ? » Le magazine dénonce notamment la technique pour le prix des billets que l’on appelle le « yield management ». Le principe est que les billets d’un même train sont partagés en multiplies catégories de prix. Les billets les moins chers sont vendus en premier et on passe ensuite à la catégorie de prix supérieure. Un système beaucoup moins lisible que le forfait kilométrique ou « payez ce que vous voyagez ». D’autant que la SNCF ne communique pas comment elle gère son système de catégories de place, autrement dit on ne sait pas - entre autres - s’il y a plus ou moins de billets dans la catégorie la moins chère.

Les galères du secteur aérien

Un été infernal dans les aéroports aussi. Et là, c’est le « crash » de la « flexibilité », nous dit Marianne. Le secteur du transport aérien a tellement licencié durant la pandémie de Covid qu’aujourd’hui il peine à recruter pour faire face au retour des voyageurs. Pour donner une idée, la fédération européenne des travailleurs estime qu’au moins 191.000 employés « avaient déjà été poussés vers la sortie au début de 2021, sans compter les CDD non renouvelés d’intérimaires » (techniciens, agents de sûreté etc). Et vu le peu d’attractivité de leur emploi, aujourd’hui la plupart des travailleurs ne souhaitent pas y retourner quand on les rappelle, explique Marianne. Et je vous épargne « le calvaire des automobilistes », également décrit par le magazine. Entre « le boom des prix à la pompe et l’augmentation des tarifs des péages », il se demande si la voiture ne devient pas « inabordable, jusqu’à remettre en cause notre liberté de circulation ».

Des records de chaleur attendus

Et pour ne rien arranger, il y a la chaleur… « Comment vivre à plus de 40 degrés », c’est la question que se pose Le Journal du Dimanche. « Aujourd’hui et demain, des températures record sont attendues dans le pays ». Trente-sept départements placés en vigilance orange par Météo France, qui « anticipe une montée crescendo du mercure dès aujourd’hui : 38 à 40 degrés attendus dans le Sud-Ouest et 35 à Rennes ou Brest ». Oui, ça grimpe. Alors de manière plus générale, Le JDD nous explique aujourd’hui comment « pour faire face aux coups de chaud, les agglomérations s’en remettent à la nature », quand « le gouvernement a promis un fond d’urgence ».

À Rouen par exemple, « framboisiers, mares et monticules de terre remplacent progressivement le béton dans les cours d’école ». À Nantes, « 25 oasis de biodiversité agrémenteront l’an prochain les balades des piétons ». À Nice, « le théâtre national et le palais des Congrès vont être rasés pour laisser fleurir 8 hectares de verdure d’ici à 2025 ». Oui, « un peu partout en France, l’heure est aux grands travaux verts », confirme Le JDD. Et ce n’est pas plus mal.

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