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Revue de presse des hebdomadaires français

À la Une: après Angela… Olaf !

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Le candidat social-démocrate à la Chancellerie d'Allemagne, Olaf Scholz, le 11 novembre 2021 à Berlin
Le candidat social-démocrate à la Chancellerie d'Allemagne, Olaf Scholz, le 11 novembre 2021 à Berlin Tobias Schwarz AFP/Archivos
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Changement de chancelier en Allemagne. Le social-démocrate, Olaf Scholz, 63 ans, doit être élu par les députés ce mercredi pour succéder à Angela Merkel qui sera restée seize ans à son poste…

Finalement, note La Croix, tout est allé plus vite que prévu… « Il n’a fallu que deux mois aux sociaux-démocrates, écologistes et libéraux pour s’accorder sur un programme et composer le gouvernement qui entre donc en fonction ce mercredi à Berlin. À neuf jours près, Angela Merkel quitte le pouvoir sans avoir battu le record de longévité d’Helmut Kohl. L’Allemagne et l’Europe vont devoir apprendre à vivre sans cette figure rassurante, relève encore La Croix, qui, à défaut d’avoir été force de proposition, aura été durant plus de seize ans un pôle stabilisateur pour son pays et pour l’Union européenne. La force tranquille, en quelque sorte. Olaf Scholz, qui lui succède à la chancellerie, en est conscient. Bien que politiquement opposé, il s’est inscrit durant toute sa campagne dans une forme de continuité, du moins dans le style. »

Olaf Scholz : sobre et rassurant

« Olaf Scholz, un chancelier allemand rassurant », pointe Le Monde. « Longtemps mal aimé au sein même de sa famille politique, ce pragmatique a su séduire les électeurs par sa sobriété. » Ces derniers temps, poursuit le quotidien du soir, « à la faveur de la pandémie, puis des inondations qui ont frappé la Rhénanie en juillet, Olaf Scholz aura eu l’occasion de montrer un autre visage, plus généreux et moins austère, tout en l’accompagnant d’une subtile mue vestimentaire – costume légèrement cintré et chemise blanche ouverte sans cravate – et d’un changement d’apparence physique : aminci d’une douzaine de kilos grâce à une pratique régulière du jogging (…). »

En fait, relève Libération, il y a encore quelques mois, personne n’aurait parié sur lui… Pourtant, « le 26 septembre, à la surprise générale, le candidat dont tout le monde s’était moqué arrive en tête du scrutin (législatif), avec 25,7 % des voix, devant des conservateurs de la CDU dépités (24,1 %) et des écologistes déçus (14,8 %). Olaf Scholz n’a pas seulement profité des erreurs de ses adversaires qui l’avaient magistralement ignoré. Il a réussi une campagne tout simplement axée sur une promesse, l’augmentation du salaire minimum, et sur la continuité avec la chancelière. »

Urgences sanitaires, économiques et géopolitiques

« La victoire du centre gauche aux législatives de septembre n’a pas seulement mis un terme à 16 ans de règne de la droite, elle a aussi accouché d’une coalition inédite, notent pour leur part Les Dernières Nouvelles d’Alsace : le SPD, les Verts et les libéraux ont été contraints de s’entendre très vite en raison des urgences. Le premier défi d’Olaf Scholz est la flambée épidémique. Il veut faire passer l’obligation vaccinale pour une entrée en vigueur en février ou mars. D’ici là, il devra composer avec les 16 Länder et l’opposition d’une frange de la population. La coalition 'feu tricolore' doit ensuite faire face à une contraction de la croissance et une accélération de l’inflation. Si le chancelier Scholz souhaite impulser un vaste plan de modernisation de l’industrie, il affiche également de grandes ambitions en matière environnementale. »

Il y a aussi, remarquent encore Les Dernières Nouvelles d’Alsace, « l’urgence géopolitique sur un continent chahuté par les tensions russes, chinoises et américaines. Emmanuel Macron prendra la présidence du Conseil de l’Union au 1er janvier avec un partenaire qui entend 'accroître la souveraineté stratégique' d’une Union européenne qu’il veut aussi plus fédérale. »

En effet, précise Le Figaro, « la coalition 'feu tricolore' d’Olaf Scholz affiche une ambition 'européiste' qui fait écho à celle du président français, restée lettre morte depuis son discours de la Sorbonne en 2017. Aujourd’hui, Berlin semble prêt à dépasser l’Europe de marché pour 'accroître la souveraineté stratégique' du Vieux Continent. Son objectif déclaré est de 'conduire à l’évolution de l’UE vers un État fédéral européen', au prix d’une révision des traités. »

Quelques points de divergence avec la France…

Enfin, les dossiers qui fâchent entre Berlin et Paris. Le Parisien a fait la liste : « l’Allemagne refuse de ranger le nucléaire, relancé par l’Élysée, dans la liste des énergies durables favorisées par les investissements européens. Ensuite, Emmanuel Macron entend booster la défense européenne, alors que Berlin jure avant tout par l’Otan et le parapluie américain. Autre nuage possible sur la relation franco-allemande : la 'décroissance agricole', pour laquelle plaide Bruxelles avec le soutien allemand. Sans oublier, pointe encore Le Parisien, deux mesures au programme de l’équipe Scholz qui risquent fort de bousculer notre campagne présidentielle : la légalisation du cannabis et l’abaissement du droit de vote à 16 ans. »

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