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Reportage culture

Retour aux origines de l'impressionnisme à l'exposition réelle et virtuelle du musée d'Orsay

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Il y a 150 ans est né, dans la plus grande confidentialité, l'un des mouvements les plus célèbres de l'histoire de l'art : l'impressionnisme. Pour poser un regard neuf sur ces pionniers et leurs créations à l'opposé de l'art officiel, le musée d'Orsay a conçu une exposition-événement intitulée « Paris 1874 : Inventer l'impressionnisme ». Près de 160 œuvres et une visite virtuelle plongent le public au cœur de la première exposition impressionniste, dans une capitale en pleine mutation. 

Claude Monet, «Impression, Soleil Levant», 1872, peinture à l'huile sur toile, 50 x 65 cm. «Paris 1874. Inventer l'impressionnisme», une exposition sur la première exposition impressionniste - à découvrir au Musée d'Orsay à Paris jusqu'au 14 juillet. Le parcours de réalité virtuelle est prolongé jusqu'au 11 août.
Claude Monet, «Impression, Soleil Levant», 1872, peinture à l'huile sur toile, 50 x 65 cm. «Paris 1874. Inventer l'impressionnisme», une exposition sur la première exposition impressionniste - à découvrir au Musée d'Orsay à Paris jusqu'au 14 juillet. Le parcours de réalité virtuelle est prolongé jusqu'au 11 août. © Musée Marmottan Monet / Studio Christian Baraja SLB
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Une exposition sur une exposition et une expérience immersive inédite. En compagnie de Rose, une guide virtuelle, le public du musée d'Orsay part sur les traces des premiers impressionnistes. Stéphane Millière, président de Gédéon Expériences, a passé deux ans et lu 400 correspondances pour créer ce voyage virtuel :

« C'est une machine à remonter le temps. On met son casque et on se retrouve le soir du 15 avril 1874 devant l'opéra qui est encore en construction, traverser la rue au milieu des fiacres, rentrer au 35 boulevard des Capucines dans l'immeuble de Nadar, prendre l'ascenseur hydraulique et quand les portes de l'ascenseur s'ouvrent, on se retrouve dans une salle devant Monet, Renoir, leurs tableaux qui sont accrochés aux murs. Et on va aussi sortir de l'exposition et se retrouver dans des lieux qui ont inspiré les peintres au bord de la Seine, voire les falaises d'Etretat, et tout cela à un moment où Paris était en pleine ébullition. Haussmann construisait les avenues, c'était le début du train, le début de la photographie, un monde en plein changement où eux-mêmes étaient les acteurs du changement avec la peinture. »

Embrasser le monde tel qu'il est

Représenter la vie moderne sous tous ses aspects – révolution industrielle, urbanisme croissant, bouleversement politique au lendemain de la guerre franco-allemande de 1870 et de la Commune de Paris –, c'est ce qui préoccupe Degas, Sisley, Cézanne et d'autres futurs peintres impressionnistes. Ils décident de s'affranchir des règles de l'art établi en montant leur propre exposition – deux semaines avant le sacro-saint Salon officiel.

« Pour participer à cette première exposition impressionniste, il ne fallait pas être impressionniste, il fallait verser une cotisation, explique Sylvie Patry, commissaire de l'exposition ''Inventer l'impressionnisme''. Mais le public de l'époque et les journalistes ne s'y sont pas trompés. Il se passe vraiment quelque chose de nouveau dans la peinture française à ce moment-là. Les impressionnistes sortent de l'atelier, ils décident d'embrasser le monde tel qu'il est. Le tableau doit donner l'impression qu'il a été fait sur le vif. Donc c'est une exécution très rapide, l'artiste ne s'embarrasse plus de détails. C'est moins d'imiter la réalité que de capter un instant et de transmettre la sensation, cette impression que le monde leur procure. »

Une exposition qui fera date

Malgré l'ironie de la presse, un public peu nombreux et un échec commercial – quatre tableaux vendus sur 200 –, cette exposition indépendante fera date. Et un tableau de Claude Monet donnera le nom au mouvement.

« ''Impression, soleil levant'', c'est un paysage qui représente le port du Havre, des grues, des cheminées qui fument au loin, donc c'est un paysage très esquissé qui met en avant qu'il se contente d'impressions. Evidemment, tout cela est très caricatural, parce qu'on sait qu'il l'a peint en plusieurs séances. Ce qui compte, c'est de donner l'impression que c'est une impression. »

Ce qui n'enlève rien à la modernité de ce mouvement aux mille et une impressions.

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