Accéder au contenu principal
Le monde en questions

L’ONU et l’État palestinien, stop ou encore?

Publié le :

Jeudi 18 avril, le Conseil de sécurité de l’ONU a voté pour décider d'accepter ou rejeter la reconnaissance par l’ONU de l’État palestinien. Le vote a été rejeté, suite au veto des États-Unis.

L'ambassadeur israélien aux Nations Unies, Gilad Erdan, au centre, s'adresse aux membres du Conseil de sécurité des Nations Unies au siège de l'ONU, le mercredi 17 avril 2024.
L'ambassadeur israélien aux Nations Unies, Gilad Erdan, au centre, s'adresse aux membres du Conseil de sécurité des Nations Unies au siège de l'ONU, le mercredi 17 avril 2024. © AP - Craig Ruttle
Publicité

Le résultat du vote au Conseil de sécurité de l’ONU est une déception pour l’Autorité palestinienne : à cause du veto américain, il n’y aura pas d’adhésion pleine et entière de la Palestine à l’Organisation des Nations Unies.

Comme en 2011, lorsque la première demande avait été présentée, les États-Unis ont donc fait bloc avec leur allié israélien. Preuve, une nouvelle fois, que lorsque les intérêts d’Israël sont concernés, les Américains maintiennent ce qu’ils appellent un « soutien inébranlable ». Certes, en opposant leur veto, ils ont pris soin de souligner qu’il ne s’agissait pas de leur part d’une opposition de principe à un État palestinien. Ce qui serait d’ailleurs incohérent par rapport à leur doctrine diplomatique, qui a toujours préconisé la solution à deux États israélien et palestinien pour mettre fin au conflit israélo-palestinien.

Accord bilatéral

Mais pour Washington, la reconnaissance de la Palestine à l’ONU doit être précédée d’un accord bilatéral entre les deux parties. C'est non seulement la conviction, mais aussi l’obligation des États-Unis, qui rappellent qu’une de leurs lois exige que les choses se déroulent ainsi pour la reconnaissance d’un nouvel État à l’ONU.

Les Israéliens ont évidemment remercié Washington : voter pour l’adhésion de la Palestine serait revenu, selon Tel Aviv, à voter pour récompenser la « terreur Palestinienne ». Les Palestiniens, de leur côté, ont exprimé leur colère contre ce qu’ils appellent une « agression flagrante contre le droit international », et l’hypocrisie des Américains.

Pour autant, ce vote du Conseil de sécurité n’est pas que négatif pour les Palestiniens. En effet, quand on regarde le détail du vote, on voit que douze pays sur quinze au Conseil ont voté en faveur de l’adhésion de la Palestine à l’ONU. Pour ces États, dont la France, il s’agit de faire pression sur Tel Aviv et Washington pour faire avancer la réalisation d’un État palestinien, en dépit des énormes difficultés concrètes pour y parvenir.

En ce sens, la stratégie palestinienne est plutôt positive, et l’échec de ce jeudi une étape, espère-t-on à Ramallah, vers un soutien tellement large au sein de la communauté internationale qu’il contraindra un jour Washington à changer de position.

En attendant, la Palestine reste un État non-membre et simple observateur à l’ONU, comme depuis 2012. Mais, comme l’a dit le représentant palestinien à New York, « le peuple de Palestine ne disparaîtra pas ». Et on peut dire aussi que la question de l’État palestinien ne disparaîtra pas.

À lire aussiGaza: à l'ONU, les pays arabes viennent défendre l'Unrwa

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Voir les autres épisodes
Page non trouvée

Le contenu auquel vous tentez d'accéder n'existe pas ou n'est plus disponible.