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Le monde en questions

Gaza, quelles sorties de crise possibles?

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Cette semaine le monde en questions revient sur le terrible conflit qui se poursuit entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza. Et la question posée est la suivante : quelles sont les options possibles pour une sortie de crise ?

Une photo prise à Rafah montre de la fumée s'élevant au-dessus de Khan Yunis dans le sud de la bande de Gaza suite à un bombardement israélien le 15 décembre 2023.
Une photo prise à Rafah montre de la fumée s'élevant au-dessus de Khan Yunis dans le sud de la bande de Gaza suite à un bombardement israélien le 15 décembre 2023. © AFP - SAID KHATIB
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Eh bien, elles sont toutes compliquées et, pour certaines d'entre elles, difficilement envisageables dans l'immédiat, alors que les combats font rage et que la situation humanitaire de la population gazaouie atteint un point de quasi-non-retour.

La première option justement, à très court terme, serait de parvenir à un cessez-le-feu humanitaire pour permettre aux habitants de Gaza de souffler, de se nourrir et de connaître un minimum d'apaisement. Option irréaliste pour l'instant en dépit du vote massif en ce sens, mais non contraignant, de l'assemblée générale de l'ONU. C'est que, pour l'instant, les États-Unis maintiennent leur soutien à Israël. Mais, et c'est la 2ᵉ option, ils mettent la pression sur Benyamin Netanyahu pour cesser les bombardements sur l'enclave et passer à des opérations ciblées contre les infrastructures et les responsables du Hamas. Option rejetée pour l'instant par le Premier ministre israélien, ce qui crée d’ailleurs des tensions avec Joe Biden.

Troisième évolution, plus probable malheureusement, de cette guerre : c'est qu'elle dure, tant l'objectif d'éradication du Hamas apparaît difficile. Un enlisement qui ne ferait qu'accroître les souffrances des Gazaouis et pèserait de plus en plus sur l'économie israélienne, dont les forces vives sont massivement mobilisées sur le front.

On peut aussi redouter, et c'est la 4ᵉ évolution possible du conflit, un embrasement régional, même si l'Iran semble ne pas vouloir pousser ses alliés, Hezbollah et Houthis, à aller au-delà d'une politique de harcèlement d'Israël. Embrasement qui pourrait aussi concerner la Cisjordanie.

On réfléchit aussi aux scénarios envisageables, en partant de l'hypothèse, hors de portée pour l'instant, d'une cessation des combats. Avec cette question : que devient ensuite l'enclave palestinienne, détruite aux deux tiers ? Il y a d'abord le scénario d'une réoccupation par Israël, 18 ans après l'évacuation des colons. Benyamin Netanyahu reste très vague sur ce point - insistant surtout sur le contrôle sécuritaire autour de l'enclave. Car une réoccupation poserait de nombreux défis sécuritaires et, surtout, elle n'offre aucune perspective politique, ni pour les Palestiniens, ni pour les Israéliens.

Autre scénario : le déploiement d'une force internationale et/ou régionale dans l’enclave, pour assurer une transition vers un règlement du conflit et permettre aussi de débuter la reconstruction de Gaza. Mais les pays arabes potentiellement concernés, ainsi que l'ONU, sont réticents à une telle solution - tant le transitoire peut durer.

Enfin, on arrive sur le scénario longtemps oublié, à savoir le retour de la solution à deux États. Mais il suppose plusieurs conditions, le retour de l’Autorité palestinienne à Gaza, l’organisation d’élections dans tous les territoires palestiniens et sans doute aussi en Israël. Le meilleur et pour l’instant, le plus inatteignable.

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