Accéder au contenu principal
Le monde en questions

Israël-Hamas, quelle influence pour les États-Unis?

Publié le :

Cette semaine, Le monde en question s'intéresse au rôle que jouent les États-Unis dans le conflit en cours entre Israël et le Hamas. Un rôle important, au vu des liens qui unissent Washington et Tel-Aviv depuis la création de l’état hébreu en 1948. Et la question posée est la suivante : le conflit entre Israël et le Hamas met-il la diplomatie américaine dans une position délicate ? 

Le président Joe Biden rencontre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à New York, le 20 septembre 2023.
Le président Joe Biden rencontre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à New York, le 20 septembre 2023. AP - Susan Walsh
Publicité

La réponse est oui. Pour preuve, la tournée qu'effectue en ce moment le secrétaire d'État américain Anthony Blinken. Il s'est rendu ce jeudi en Israël pour la troisième fois depuis le massacre commis par le Hamas le 7 octobre 2023.

C'est dire l'importance que Washington accorde à ce conflit et la difficulté à laquelle il est confronté : manifester un soutien sans faille à l'État hébreu, comme les États-Unis l'ont toujours fait depuis 1948, notamment dans les périodes difficiles, et en même temps faire pression sur l'actuel gouvernement israélien, engagé dans une guerre sans pitié contre le Hamas, au prix de bombardements massifs dans la Bande de Gaza, accompagnés de milliers de morts parmi les civils gazaouis, et d'une situation humanitaire catastrophique pour les plus de deux millions d'habitants de l'enclave, dont les deux tiers environ ont fui l'enfer du nord du territoire et se retrouvent dans le sud, un peu moins exposés – mais dans des conditions de vie dramatique. 

Une évolution de la position américaine

Face aux condamnations grandissantes de la communauté internationale et des organisations humanitaires, Joe Biden a infléchi son positionnement de départ, qui revenait à un appui sans réserve de l'action du gouvernement et de l'armée israélienne. Cet argument tient toujours. Pour les États-Unis, après les horreurs du 7 octobre dernier, Israël a le droit de se défendre et de vouloir anéantir le Hamas à Gaza. 

À lire aussiGaza: selon le «New York Times», Israël connaissait le plan d’attaque terroriste du Hamas

Mais désormais, il y a aussi une véritable pression exercée par Washington sur le gouvernement de Benyamin Netanyahu, sur plusieurs points : d’abord sur la nécessité de réduire au maximum le nombre de pertes civiles pendant les opérations de Tsahal. À voir si ce point sera respecté, avec la reprise du conflit ce vendredi 1ᵉʳ décembre 2023. Les Israéliens ont annoncé un plan pour permettre aux civils de se réfugier dans des zones sécurisées et ont même communiqué une carte interactive en ce sens. Mais la mise en œuvre de cette mesure, dans un territoire aussi exigu que le sud de la bande de Gaza, sera compliquée.

Accélération du flux de l’aide humanitaire vers Gaza

Il s’agit aussi d’aider les populations civiles à traverser cette période terrible. Ils ont augmenté leur propre aide. De ce point de vue, rien n’est joué : durant la trêve, quelques centaines de camions d’aide ont pu traverser le poste frontière de Rafah. Que va-t-il se passer maintenant que la trêve est terminée ?

C’est pourquoi Washington reste déterminé à tout faire pour qu’un nouvel arrêt des combats permette de nouvelles libérations d’otages et un acheminement massif d’aide. Les négociations se poursuivent et les Américains y jouent un rôle important. Ces discussions déboucheront-elles ? Là encore, pas de réponse pour l’instant.

Enfin, les Américains demandent à Israël de renoncer à sa politique colonialiste en Cisjordanie. Demande non suivie d’effet pour l’heure.

On le voit : les États-Unis font pression, obtiennent quelques résultats, mais sont confrontés à un gouvernement israélien qui refuse d’envisager l’après conflit et un règlement politique comprenant la perspective d’un État palestinien. Soutenir Israël, mais faire pression aussi et obtenir des avancées politiques : l’équation reste très compliquée pour la diplomatie américaine. 

À écouter aussiLes États-Unis ne peuvent plus négocier seuls avec Israël et le Hamas

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Voir les autres épisodes
Page non trouvée

Le contenu auquel vous tentez d'accéder n'existe pas ou n'est plus disponible.