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Le monde en questions

Conflit Israël-Hamas: quelles sont les options pour le «Jour d’après» à Gaza?

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Cette semaine, vous nous parlez du conflit en cours dans la bande de Gaza, avec déjà des interrogations sur la suite des événements dans cette enclave palestinienne et dans l’ensemble des territoires palestiniens occupés, la Cisjordanie et Jérusalem-Est. Et la question que l’on se pose est la suivante : « Quelles sont les options sur la table pour l'après-conflit à Gaza ? »

Des Palestiniens fuient vers le sud de la bande de Gaza dans la rue Salah al-Din à Bureij, dans la bande de Gaza, le vendredi 10 novembre.
Des Palestiniens fuient vers le sud de la bande de Gaza dans la rue Salah al-Din à Bureij, dans la bande de Gaza, le vendredi 10 novembre. AP - Fatima Shbair
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Les options commencent à se dessiner même s’il peut paraître un peu prématuré d’y penser alors que les combats font rage dans l’enclave palestinienne. Mais à ce stade, personne ne sait combien de temps va durer la guerre entre le Hamas et l’armée israélienne.

Ces options concernent d’abord le sort et le statut de la bande de Gaza à l’avenir, et ensuite la question plus large de la question palestinienne, avec le retour de la solution à deux États, laissée sous le tapis depuis des années. 

Concernant la bande de Gaza, il y a ce que disent les Israéliens et ce que souhaitent les Américains car ce sont les seuls acteurs qui ont une influence sur le gouvernement de Tel-Aviv. Dans l’immédiat, les États-Unis sont sur la même ligne que le gouvernement israélien sur l’impossibilité d’établir un cessez-le-feu sans libération de tous les otages détenus par le Hamas. En revanche, ils ont fortement poussé à ce qu’Israël accepte au moins d’instaurer des pauses tactiques de quatre heures par jour, ce qui devrait se faire désormais.

Pour l’avenir de Gaza, après la fin des opérations de l’armée israélienne, le Premier ministre israélien n’a pas été très clair. Il estime que seul Israël, après avoir éradiqué le Hamas, devra à l’avenir assurer la sécurisation de la bande de Gaza, mais sans réoccuper ni gouverner le territoire comme c’était le cas avant 2005. Pas question notamment de réinstaller des colonies juives dans l’enclave.

Les États-Unis sont d’accord pour que Gaza ne puisse plus servir de bastion pour le terrorisme, ils souhaitent, eux aussi, qu’il n’y ait pas de réoccupation de Gaza par Israël. Mais ils préviennent également Benyamin Netanyahu : il ne doit pas y avoir un nouveau blocus de Gaza. Pas question non plus d’une réduction du territoire Gazaoui. Telles sont les lignes rouges tracées par la diplomatie américaine.

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Tout cela laisse dans le flou la question de savoir qui gouvernera la bande de Gaza après le désastre. Le plus réaliste, mais pas le plus facile, serait sans doute de réinstaller l’Autorité palestinienne dans le territoire. Sans savoir comment elle sera accueillie, si elle arrive dans les valises de l’armée israélienne. Au-delà du statut du territoire, les événements du 7 octobre ont remis sur le devant de la scène la question plus politique de la solution à deux États. Et notamment l’avènement - enfin – d’un véritable État palestinien, 75 ans après le plan de partage de l’ONU.

Mais là aussi, la tâche s’annonce plus que compliquée, sauf à organiser des élections dans tous les territoires palestiniens, et encore. Le résultat ne serait pas reconnu par Tel Aviv si le Hamas pouvait y participer. Côté israélien, il faudrait aussi des élections générales et une autre coalition si l'on veut sérieusement discuter d’une paix durable. On ne sait jamais : des ténèbres surgit parfois la lumière

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