Accéder au contenu principal
Le monde en questions

La méthode Modi à l'épreuve d'un G20 difficile?

Publié le :

Le sommet annuel du G20 se tient samedi 9 septembre à New Delhi en Inde. Sera-t-il un sommet ambitieux, comme le proclame le Premier ministre Narendra Modi, ou celui des blocages ?

Un panneau de communication du G20 avec un portrait du premier ministre indien Narendra Modi, quelques jours avant le début du sommet à New Delhi, le 7 septembre 2023.
Un panneau de communication du G20 avec un portrait du premier ministre indien Narendra Modi, quelques jours avant le début du sommet à New Delhi, le 7 septembre 2023. AFP - TAUSEEF MUSTAFA
Publicité

Disons que la tâche s’annonce ardue pour Narendra Modi. Le Premier Ministre indien, en partie pour des raisons de politique intérieure - il y a des élections l’an prochain -, veut faire de ce sommet une réussite à la gloire de sa personne, de son parti, le BJP, et de son pays. Il s’agit de consacrer la place de l’Inde, qui est désormais la nation la plus peuplée au monde, sur la scène internationale. Et pour cela, le dirigeant a sorti les grands moyens. 

L’ambition de Narendra Modi risque toutefois de se heurter aux dures réalités d’un monde fracturé comme jamais depuis 40 ans. Pour surmonter cette difficulté, il compte sur son positionnement qu’on pourrait qualifier de « ni-ni ». L’Inde a en effet un pied dans le camp occidental, comme l’ont montré ces derniers mois les visites du Premier ministre en France ou aux États-Unis, et un pied dans le camp de ce qu’on appelle le « Sud Global », ces petits, moyens et grands pays longtemps assujettis à la domination occidentale, et qui désormais cherchent non seulement à voler de leurs propres ailes, mais même pour certains, à remettre en cause et à concurrencer cette suprématie. 

Ce positionnement équilibré ou d’équilibriste sera sans nul doute une mise à l’épreuve de la méthode Modi. Notamment sur les sujets qui fâchent et où le consensus s'annonce très difficile à obtenir, sur l'Ukraine bien sûr, mais aussi sur la transition énergétique indispensable pour espérer ralentir le dérèglement climatique. 

La guerre en Ukraine et la transition énergétique

Sur la guerre en Ukraine, Narendra Modi a donc appliqué sa méthode : Vladimir Poutine ne sera pas présent, mais, à la différence de l'an dernier au G20 de Bali, il n'y aura pas non plus d'expression par visioconférence de Volodymyr Zelensky. 

Cette approche a priori modérée risque pourtant de compliquer une formulation satisfaisante pour tout le monde sur le dossier ukrainien dans le communiqué final.

Et on peut s'attendre à la même difficulté concernant la transition énergétique. Entre l'objectif de tripler les capacités en matière d'énergies renouvelables d'ici à 2030, et le souhait de certains grands pays émergents de continuer à utiliser les énergies fossiles pour assurer leur développement, le dialogue là aussi s'annonce coriace. 

En réalité, ce sommet risque fort de refléter l'état des divisions actuelles dans le monde plutôt qu'une célébration de coopérations concrètes entre les 20 plus grandes économies du monde. Sauf si la méthode Modi fait des miracles. 

À écouter aussiAujourd'hui l'économie : Inde : à New Delhi, le G20 en ordre dispersé

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Voir les autres épisodes
Page non trouvée

Le contenu auquel vous tentez d'accéder n'existe pas ou n'est plus disponible.