Accéder au contenu principal
Ici l'Europe

Markus Beyrer : «Les entreprises européennes font face à un tsunami de bureaucratie»

Publié le :

À l’approche d’un sommet européen consacré à l’économie européenne et la façon de la stimuler, nous recevons Markus Beyrer, directeur général de Business Europe, l’association patronale de l’UE. Il déplore une surcharge de bureaucratie pour les investissements au niveau européen, limitant le développement des entreprises et leur faisant perdre en compétitivité sur les marchés mondiaux.

Markus Beyrer, directeur général de BusinessEurope.
Markus Beyrer, directeur général de BusinessEurope. © France 24
Publicité

Face à la concurrence des entreprises chinoises et américaines, Markus Beyrer, le directeur général de Business Europe, estime que les sociétés européennes manquent d’attractivité. « Les prix de l’énergie en Europe sont beaucoup plus élevés en Europe qu’aux États-Unis ou dans d’autres pays du monde », assure le dirigeant de l’association patronale européenne. Mais surtout, selon lui, il y a beaucoup trop de bureaucratie dans les institutions européennes pour renforcer la compétitivité sur les marchés mondiaux. « Les procédures pour permettre l’investissement dans des sites industriels ou dans les infrastructures prennent beaucoup trop de temps. Beaucoup d’entreprises qui investissent dans d’autres pays nous disent que la démarche est plus simple, plus claire. » Cette régulation « excessive » réfrène les investissements étrangers dans les entreprises européennes, ce qui freine leur développement assure-t-il.

Les 17 et 18 avril 2024, un rapport sur le futur du marché unique européen, qualifié d’encore trop national et segmenté par son rapporteur, sera rendu aux dirigeants des 27 pays. Un rapport très attendu par Markus Beyrer qui déplore un « déclin ces dernières années de ce bijou de l’intégration européenne auquel il faut remédier ». Habituellement opposé aux aides d’État nationales qui viendraient perturber le marché européen, le dirigeant du syndicat patronal européen reconnaît « qu’elles peuvent être justifiées pour aider les entreprises pour faire face à la concurrence mondiale mais aussi pour les accompagner dans leur programme de décarbonation ». Des aides « temporaires qui doivent être contrôlées au niveau européen » pour permettre de renforcer la compétitivité du marché unique. Il appelle pour cela à l’établissement d’un « Industrial Deal » en complément du Green Deal mis en place au début de la présidence d’Ursula Von der Leyen à la tête de la Commission européenne.

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Voir les autres épisodes
Page non trouvée

Le contenu auquel vous tentez d'accéder n'existe pas ou n'est plus disponible.