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Carlos Moedas, maire de Lisbonne, centre-droit : l’extrême-droite «est un produit de la gauche»

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Au Portugal, le centre-droit a remporté d’une courte tête les élections législatives anticipées du 10 mars 2024, mettant fin à 8 années de gouvernement socialiste. Mais cette coalition menée par le Parti social-démocrate n’est pas en mesure de former une majorité à elle seule. Elle exclut néanmoins de s’allier au parti d’extrême droite Chega qui connaît une ascension fulgurante et frôle les 20% des votes.

Carlos Moedas, maire de Lisbonne.
Carlos Moedas, maire de Lisbonne. © France 24
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Nous recevons Carlos Moedas, le maire de centre-droit de Lisbonne, qui avait déjà arraché la ville aux socialistes, à la surprise générale, en 2021. Il salue ce « changement de cycle » mais regrette la montée de l’extrême-droite, alimentée par « un vote du désespoir » et de « révolte ».

 

Ces élections intervenaient dans un contexte inédit, après la démission du Premier ministre Antonio Costa. Le dirigeant portugais avait été accusé d’avoir touché des pots-de-vin et poussé au départ. Il s’agissait d’une méprise, le ministère public l’ayant confondu avec son homonyme, le ministre de l’Économie, Antonio Costa Silva. Carlos Moedas revient sur cette affaire « lamentable ». Ces « scandales derrière des scandales » écœurent les Portugais, qui « en ont marre de la politique ».

Carlos Moedas rappelle que le parti socialiste a gouverné 23 des 30 dernières années et estime qu’il porte une lourde responsabilité dans la montée de l’extrême droite. « Elle est un produit de la gauche et du parti socialiste qui a beaucoup eu l'intérêt d'augmenter l'extrême droite » pour « détruire » la droite modérée, accuse-t-il. Selon lui, le succès des populistes d’extrême droite en Europe s’explique également par les attentes nouvelles de la population qui demande des solutions immédiates dans un monde où, « à l’ère du digital, tout s’accélère. Mais les gouvernements ne peuvent pas résoudre tous les problèmes dans la minute » avec « une baguette magique » car « il faut le temps de la démocratie ». Carlos Moedas critique les partis populistes comme Chega qui promettent que « s’ils étaient au gouvernement, tout serait merveilleux, ils feraient tout ». Il remarque que les extrêmes qui gouvernent sont confrontés à la réalité, en citant l’exemple italien. Georgia Meloni « a changé, parce qu'elle n'est plus la même, parce qu'elle a vu qu'en fait, être au pouvoir et gouverner, c'est quelque chose de très différent »

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