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Ici l'Europe

Paolo Gentiloni : « Répondre à cette crise par l’austérité comme en 2008 serait une erreur »

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Après le sommet extraordinaire sur l’Ukraine du 1er février 2024, l’Union européenne a finalement voté à l’unanimité un plan de soutien de 50 milliards d’euros à destination de l’Ukraine, pour les quatre prochaines années.

Paolo Gentiloni, commissaire européen à l’économie.
Paolo Gentiloni, commissaire européen à l’Économie. © France 24
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« La semaine se termine très bien », se félicite le commissaire européen à l’Économie Paolo Gentiloni : « l'Union européenne est plus forte que ses propres divisions », dit-il, en référence à la menace d’un veto hongrois qui planait sur le sommet. « Ce n'était pas sûr que nous ayons obtenu ce bon résultat. Je pense que c'est une bonne démonstration de toutes difficultés que nous avons, mais qu'à la fin nous réussissons fréquemment à prendre les bonnes décisions...Victor Orban a changé d’avis car il a mesuré son isolement ».

« Sans l'Union européenne, ce serait impossible pour les Ukrainiens de continuer leur combat qui est un combat pour nos valeurs », affirme le Commissaire qui espère un regain du soutien international face au conflit entre la Russie et l’Ukraine : « Je suis assez optimiste sur le fait que les États-Unis pourront trouver une voie au Congrès pour continuer quelques formes de soutien », explique le commissaire européen à l'Économie.

Interrogé sur la colère grandissante des agriculteurs aux quatre coins de l’Europe, Paolo Gentiloni le répète, les institutions européennes doivent comprendre la souffrance du milieu agricole : « nous devons écouter et en tenir compte ». Le secteur agricole, « qui prend une portion si importante du budget européen, est essentiel pour nos communautés, pour nos familles et pas seulement pour notre économie », rappelle le commissaire italien. Attention aux prix de l’énergie, aux relations avec la grande distribution ou encore à la politique du Green Deal, et à la compétition avec les céréales ukrainiennes. Mais pour ce qui est des accords commerciaux notamment le Mercosur, « s’il faut éviter qu’ils ne défavorisent un secteur, comme l’agriculture, ils ont été globalement favorables à notre économie ».

Le commissaire européen à l’Économie s’est aussi exprimé sur la santé économique de l’Union européenne : « on a eu une succession de crises, qui a été très difficile à aborder » admet-il. « On est dans une croissance très faible et on a réussi à éviter la récession. On est en récession dans une dizaine de pays européens […] On doit en tout cas éviter les erreurs qu'on a faites, peut-être il y a dix ou douze ans, dans la crise financière internationale, quand on a répondu à cette crise avec des politiques d'austérité. Ce serait une erreur », conclut-il.

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