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Ici l'Europe

Manon Aubry : « Les élargissements sont un échec et favorisent le dumping social »

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Manon Aubry reconnaît qu’elle co-préside un Groupe au Parlement européen, La Gauche, divisé sur l’Ukraine : « Le devoir de l’Union européenne est de continuer le soutien financier, logistique, humanitaire et militaire à l’Ukraine… Et c'est normal qu'il y ait des débats sur l’aide militaire, parce qu'à partir du moment où vous donnez non plus seulement des armes de défense, mais des armes d'attaque, vous êtes cobelligérant à un conflit. (...).

Manon Aubry, députée européenne La Gauche et cheffe de file des insoumis au Parlement européen.
Manon Aubry, députée européenne La Gauche et cheffe de file des insoumis au Parlement européen. © France 24
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L’adhésion de l’Ukraine au club des 27, pour elle, c’est non : « qui pense sérieusement qu'on peut faire entrer un pays en guerre au sein de l'Union européenne ? Ce n’est absolument pas réaliste ». « Les Ukrainiens ont besoin d'un soutien financier, d'un soutien militaire, et ça, il n'y a pas besoin d'être dans l'Union européenne pour l'obtenir ». Elle liste les « échecs du précédent élargissement. (...) et le salaire minimum en Ukraine, vous savez de combien il est ? de 140 €. Je ne suis pas prête à ce qu'on provoque ce massacre social à la fois dans l'ouest de l'Union européenne avec une délocalisation massive, mais aussi un massacre social dans ces pays candidats. »

Pour l’eurodéputée LFI, « dans ce contexte géopolitique très tendu, l’Union européenne doit avoir une voix singulière, unique, non alignée. Sur le conflit Israël-Hamas, l’UE est inaudible (...) elle doit « adopter la position de Josep Borrell, équilibrée, qui lui parle de la situation humanitaire catastrophique et avance petit à petit sur un cessez-le-feu : les Nations unies aujourd'hui parlent de risque de génocide, de nettoyage ethnique. C'est une apocalypse humanitaire. » Quid des ambiguïtés dans les discours et les actes de Jean-Luc Mélenchon sur l’antisémitisme ? Manon Aubry réfute : « Depuis le début, nous avons condamné l'ensemble des actes antisémites dans notre pays (...) et nous disons également qu'on ne protège pas les personnes de confession juive en pointant du doigt les personnes de confession musulmane, comme le fait l'extrême droite (…) on ne marche pas contre l'antisémitisme avec des antisémites. Or, le Rassemblement national a été créé par des anciens Waffen SS, qui sont des antisémites, des nazis. Ils sont les héritiers des nazis », selon elle.

 

Comme en 2019, Manon Aubry est pressentie pour être tête de liste de La France Insoumise pour les élections européennes de 2024. Dans les derniers sondages, son parti, à 8 %, gagne 2 points par rapport au dernier scrutin, mais reste loin derrière le Rassemblement national, crédité de 28 % d’intentions de votes, avec un parti présidentiel à 19 % : « Mon objectif est de dépasser les 10 % et d’être ainsi en tête de la Gauche », même si les Écologistes et socialistes ne se sont pas ralliés à sa bannière commune. Son programme ? « face à l'austérité, il faut mettre à contribution les plus riches de nos pays, dénoncer les grands Traités avec le Mercosur et la Nouvelle-Zélande, et protéger nos industries et face au tout marché ».

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