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« Il serait suicidaire pour l’UE de ne pas intégrer les Balkans » Edi Rama, Premier ministre albanais

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Les migrants repêchés par la marine italienne en Méditerranée pourront être « externalisés » dans des centres d’accueil en Albanie : c’est l’esprit de l’accord migratoire, le 7 novembre 2023, par le social-démocrate Edi Rama avec la très droitière Giorgia Meloni, présidente du Conseil italien. Bruxelles s'inquiète du respect du droit international et humanitaire : alors que l'Albanie n'est pas membre de l'UE et que les centres seront, eux, sous juridiction italienne.

Edi Rama, Premier ministre albanais.
Edi Rama, Premier ministre albanais. © France 24
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Selon le Premier ministre albanais, « si le même accord avait été fait avec un pays de l'Union européenne, personne n’en parlerait dans les journaux. Un accord avec un pays qui n'est pas dans l'UE fait non seulement parler, mais déclenche aussi des théories du complot et des doutes qui, selon moi, ne sont vraiment pas sérieux. (...) Si on veut questionner la méthode, il faut la questionner dans tous les pays européens parce que ces centres ne sont pas une nouveauté. (...) Peut-être que les centres d'accueil de cette nature ne sont pas la vraie solution. Mais ce n'est pas à l'Albanie de donner des leçons à l'Europe. Nous, nous apportons une petite aide à un pays voisin », affirme-t-il. Quant aux craintes des Albanais de voir le secteur touristique impacté par la présence de ce centre d’accueil, Edi Rama se veut rassurant : « Il s'agit d'un centre d'accueil avec 3 000 places à disposition. Ça veut dire qu'il y aura toujours 3 000 personnes en Albanie et pas un de plus, par rotation. (..) ce n’est pas ce qui va bouleverser l'industrie du tourisme albanais » !

Le Premier ministre albanais se félicite du dernier rapport de la Commission européenne sur l’élargissement de l’UE est « en général très positif. Il marque assez objectivement tous les progrès que l'on a fait et, bien sûr, il marque aussi tout ce qu'on doit continuer à faire parce qu'on n'est pas encore au bout de la route ». Quant à la décision d’ouvrir les négociations d’adhésion avec l’Ukraine, pays en guerre, il considère que c’est « une décision géopolitique très forte, une preuve du fait que l'Union européenne essaye depuis quelque temps de devenir plus géopolitique et moins technocratique ». Quid des tensions mortifères qui persistent entre certains pays, comme le Kosovo et la Serbie ? Pour Edi Rama, c’est « une raison de plus pour les intégrer dans l'Union européenne. Géopolitiquement, ce serait suicidaire pour l'Union européenne d'exclure les Balkans, d'exclure certains pays. (..) C'est la seule façon d'arriver à la paix finale. Le cadre général de la région est beaucoup mieux qu'il y a dix ans, (...) et c’est parce qu’il y a cette attraction de l'Union européenne dans tous les pays ».

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