Charles Michel: «On a trop procrastiné à propos de l’ouverture du club européen»

Alors que certains semblent aux sirènes du populisme avec des élections révélatrices en Slovaquie, cette semaine, et sans doute bientôt en Pologne, Charles Michel estime qu’« il faut reconnaitre les gouvernements démocratiquement élus ». Mais les 27 restent et vont rester unis sur l’Ukraine, selon lui, « comme on le voit en Hongrie qui, malgré la rhétorique de Viktor Orban, vote pour 11 vagues de sanctions ». Il souhaite avancer sur l’élargissement et qu’on se tienne prêt côté européen et ukrainien, pour la date de 2030 : « On a trop procrastiné à propos de l’ouverture du club européen ».

Charles Michel. © France 24

Face à la crise migratoire, il tient un discours de fermeté : « les avancées du Pacte Asile et Migration sont bien, mais notre priorité est de renforcer les frontières extérieures de l’UE ». Il critique les accords bilatéraux du type partenariat stratégique avec la Tunisie, initiés par Ursula von der Leyen : « il faut une approche plus globale, multilatérale, tenant compte de toutes les problématiques des pays de départ et transit. »

Dans le conflit du Haut-Karabakh, il se dit « choqué et déçu » par l’Azerbaïdjan, alors qu’il se voulait médiateur dans le Caucase : « La Russie a cyniquement trahi les Arméniens qui ont raison de se rapprocher de l’Europe » estime-t-il.