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Afrique économie

Burkina Faso: une assurance pour les cultures contre les menaces climatiques

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Au Burkina Faso, le gouvernement et ses partenaires mettent à la disposition des agriculteurs une assurance pour protéger leurs cultures contre les menaces climatiques. Après une période d’expérience, le dispositif est désormais proposé aux paysans de plusieurs régions du pays. L’assurance ne prend en compte pour le moment que le maïs et le sorgho. Ces deux espèces seront ainsi protégées contre la sècheresse pour les souscripteurs. Les détails de l'opération avec Yaya Boudani. 

Une photo publiée le 12 décembre 2011 par Oxfam qui montre un homme debout dans un champ de sorgho dans la région de Sanmatenga, au Burkina Faso (image d'illustration).
Une photo publiée le 12 décembre 2011 par Oxfam qui montre un homme debout dans un champ de sorgho dans la région de Sanmatenga, au Burkina Faso (image d'illustration). © Irina Fuhrmann / AFP
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Cette nouvelle assurance agricole est un mécanisme mis en place par le gouvernement et ses partenaires pour protéger les producteurs. Elle est proposée à toute personne ayant une exploitation agricole, selon Jean-Marie Vianney Beyi, directeur général adjoint de la société d’assurance partenaire du projet. « En termes de souscription, le prix est unique, à savoir 12 397 francs à l'hectare. Et dans ces 12 397, l'État subventionne à hauteur de 50%. Donc, le producteur aura à payer à l'hectare 6 193 FCFA. En terme d'indemnisation, le plafond, c'est de 130 000 FCFA à l'hectare », explique-t-il, « mais ça ne veut pas dire qu'il y aura systématiquement ce montant qui va être alloué parce que ça dépendra des critères, parce qu'il y a des seuils d'alertes qui vont être calculés et déterminer le montant à payer par hectare selon les personnes qui seront touchées. »

Cette assurance agricole ne couvre qu’un seul sinistre, la sécheresse. Selon Victor Bonogo, secrétaire général du ministère de l’Agriculture, des ressources animales et halieutiques, la sécheresse constitue 53% de la menace qui pèse sur les productions agricoles au Burkina Faso : « Très souvent sur les dix dernières années, nous avons une récurrence de sécheresse ou de poche de sécheresse, et nous vivons des déficits pluviométriques. C'est pratiquement l'un des facteurs qui fatiguent le plus nos producteurs au niveau du Burkina. »

Pour l’heure, seules deux cultures sont couvertes par l’assurance : le maïs et le sorgho. Ce sont les produits les plus consommés par les populations. Alidou Bayilou, producteur dans la région de la boucle du Mouhoun, exploite 14 hectares de plusieurs cultures dont le maïs, le mil et le coton. Il a déjà perdu 50% de sa production, suite à des poches de sécheresse : « À un moment donné, où la production tirait vers la fin, vers la maturité, certaines céréales où graines n'étaient pas en forme, et certaines parcelles n'ont rien donné. Une telle assurance serait bienvenue au cas où il y aurait des sécheresses. Au lieu que le producteur soit perdant, au moins l'assurance pourrait arriver à l'indemniser un peu. Je pense que ce serait très important pour les producteurs. »

Mady Condombo, président de la chambre régionale d’agriculture du centre-ouest, plaide pour la prise en compte d’autres cultures comme le riz ou le mil. Le gouvernement promet d’intégrer d’autres spéculations, au fur et à mesure que le processus produira ses résultats.

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