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Après l'attaque en Iran, la population israélienne reste sereine

Après les explosions ayant visé une base militaire près d’Ispahan, et attribuées à l'État hébreu, la population israélienne ne manifeste pas pour l’instant de grande inquiétude face à une possible escalade. 

Il régnait ce vendredi à Jérusalem une ambiance habituelle de début de week-end. L’armée israélienne n’avait donné aucune consigne de sécurité à la population.
Il régnait ce vendredi à Jérusalem une ambiance habituelle de début de week-end. L’armée israélienne n’avait donné aucune consigne de sécurité à la population. AP - Leo Correa
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Avec nos envoyés spéciaux à Jérusalem, Guilhem Delteil et Nicolas Benita

Pas un mot. Au soir de l'attaque près d'Ispahan, en Iran, ni le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu ni son ministre de la Défense Yoav Gallant ne s'est encore exprimé. Aucun commentaire non plus de la part de l’armée. Autorités politiques comme militaires avaient pourtant assuré à plusieurs reprises au cours des derniers jours qu’il y aurait une riposte à l’attaque lancée par l’Iran samedi dernier sur le territoire israélien.

Mais il n’est pas inhabituel pour Israël de ne pas commenter ses opérations militaires contre l’Iran ou ses alliés. Le pays revendique peu de ses opérations en Syrie qui visent le plus souvent des Gardiens de la révolution iraniens ou le Hezbollah libanais, allié de Téhéran. Ce silence que garde Israël permet de ne pas obliger l’Iran à riposter. Si l'État hébreu avait revendiqué l’opération, la République islamique aurait certainement adopté un ton plus belliqueux, promettant une nouvelle riposte à son tour.  

Selon un sondage publié cette semaine par l’université hébraïque de Jérusalem, les Israéliens étaient très partagés sur la nécessité de répondre à l’attaque iranienne. Cinquante-deux pour cent d’entre eux, soit une petite majorité, ne voulaient pas d’une riposte israélienne à l’attaque iranienne contre 48% qui y étaient favorables. Mais cette riposte était tout de même largement attendue. Et elle n’a pas vraiment surpris.

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Dans les rues de Jérusalem, il régnait ce vendredi matin une ambiance habituelle de début de week-end. L’armée israélienne n’avait donné aucune consigne de sécurité à la population et les Israéliens ne semblaient pas particulièrement inquiets. Mais parmi ceux rencontrés, un certain nombre se montraient tout de même assez critiques. « Une réaction forte aurait empêché une autre riposte de leur part. Je crois que seule la force peut nous garantir la sécurité », avançait ainsi une passante.

Cette critique est d’ailleurs venue en premier lieu par le ministre de la Sécurité publique. Itamar Ben Gvir, de la partie la plus extrémiste de la coalition, a été le seul membre du gouvernement à rompre le silence. Il n’a écrit qu’un seul mot sur le réseau social X : « Lamentable ». Un petit mot, mais qui traduit le risque politique pris par Benyamin Netanyahu. Avec une riposte limitée, il fait un geste envers ses alliés qui plaident pour la retenue. Mais celle-ci pourrait être perçue comme un signe de faiblesse par une partie de son électorat.

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