Accéder au contenu principal

Drones abattus en Iran: les appels à la «désescalade» se multiplient

L'Iran a activé tôt vendredi 19 avril sa défense aérienne dans plusieurs provinces après des informations sur plusieurs explosions dans le centre du pays. De hauts responsables américains, cités par des médias américains, ont fait état d'une attaque israélienne en représailles aux tirs de drones et de missiles contre Israël le week-end dernier. Les autorités iraniennes et israéliennes restent silencieuses pour le moment, tandis que les appels à la « retenue » se multiplient.

Cette capture d'écran d'une vidéo montre des militaires montant la garde devant une installation nucléaire dans la région de Zardanjan à Ispahan, en Iran, le 19 avril 2024.
Cette capture d'écran d'une vidéo montre des militaires montant la garde devant une installation nucléaire dans la région de Zardanjan à Ispahan, en Iran, le 19 avril 2024. © via REUTERS - WANA (Agence de presse de l'Asie de l'Ouest)
Publicité

Ce que l'on sait : 

Téhéran a fait état de trois explosions survenues à l'aube vendredi près d'une base militaire dans la province d'Ispahan, dans le centre du pays. L'Iran a activé dans la foulée sa défense aérienne dans plusieurs provinces. Des drones ont été abattus mais il n'y a pas eu d'attaque par missiles « jusqu'à présent », ont indiqué les autorités iraniennes.

■ Les autorités et les médias officiels iraniens ont expliqué que les explosions étaient liées à la destruction par la défense anti-aérienne d'« objets suspects » volant à proximité d'une base militaire. Aucune victime n'est à déplorer.

 Il n'y a « aucun dégât » sur les sites nucléaires après les explosions rapportées vendredi, a déclaré l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA). Les installations nucléaires basées dans la région d'Ispahan sont « totalement en sécurité », indique pour sa part l'agence Tasnim.

Pas de commentaire de l'armée israélienne « pour le moment » mais l'État hébreu avait prévenu qu'il riposterait après que l'Iran a tiré des centaines de missiles et de drones sur le territoire israélien au cours du week-end. Des médias américains ont rapporté qu’Israël avait prévenu Washington à l’avance de la frappe.

Les vols ont été suspendus en Iran à partir de Téhéran et d'autres villes, avant de reprendre en début de matinée.

L'agence de presse Fars a rapporté trois explosions près d'une base militaire à Qahjavarestan, entre la ville d'Ispahan et son aéroport, dans le centre du pays.
L'agence de presse Fars a rapporté trois explosions près d'une base militaire à Qahjavarestan, entre la ville d'Ispahan et son aéroport, dans le centre du pays. © Studio graphique FMM

Article régulièrement mis à jour (les heures sont données en temps universel)

16h11 : la France appelle «à cesser l'escalade militaire»

La France a réitéré son appel « à cesser l'escalade militaire au Moyen-Orient ».  Ce « n'est dans l'intérêt de personne et ne ferait qu'accroître l'instabilité et l'insécurité au Moyen-Orient », a réagi Christophe Lemoine, porte-parole adjoint du ministère des Affaires étrangères. « La France travaille à la désescalade avec ses partenaires », a-t-il ajouté dans une déclaration écrite.

13h12 : Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, « condamne tout acte de représailles » au Moyen-Orient

Après les explosions signalées dans le centre de l’Iran, « le secrétaire général répète qu'il est grand temps d'arrêter le cycle dangereux de représailles au Moyen-Orient », indique Stéphane Dujarric, le porte-parole du secrétaire général des Nations unies, dans un communiqué.

Antonio Guterres avait alerté jeudi sur le risque d'un « conflit régional généralisé ».

12h33 : « Benyamin Netanyahu prend le risque de ne pas contenter son opinion publique », assure l'envoyé spécial de RFI à Jérusalem, Guilhem Delteil

« En ne revendiquant pas cette attaque qui lui est imputée par plusieurs pays, Israël évite de provoquer l’Iran, avance notre envoyé spécial. En répondant de manière ciblée, en visant une base militaire, le pays veut signaler à ses partenaires qu’il a cherché à tenir compte de leurs craintes sur les risques d’une escalade. »

Toutefois, « avec une réponse limitée et une discrétion des autorités sur le sujet, Benyamin Netanyahu prend le risque de ne pas contenter son opinion publique », souligne Guilhem Delteil. Plusieurs Israéliens rencontrés ce matin par RFI jugent cette réponse « trop faible ».

Les dissensions semblent également poindre leur nez au sein du gouvernement israélien. « Le ministre de la Sécurité publique, Itamar Ben-Gvir, membre de l’aile la plus extrémiste de la coalition au pouvoir, a posté un message lapidaire sur le réseau social X. Semblant faire allusion à cette opération, il a écrit : "minable" », détaille notre envoyé spécial.

12h17 : La Turquie évoque le risque d'un « conflit permanent »

Ankara met en garde vendredi contre le risque d'un « conflit permanent » après les explosions en Iran qu'elle a attribuées à des représailles menées par Israël.

« Il devient de plus en plus évident que les tensions initialement provoquées par l'attaque illégale d'Israël contre l'ambassade iranienne à Damas risquent de se transformer en un conflit permanent », a dénoncé le ministère turc des Affaires étrangères dans un communiqué.

« Nous appelons toutes les parties à s'abstenir de toute mesure susceptible de conduire à un conflit plus large », a-t-il ajouté.

11h45 : Les États-Unis ne sont « pas impliqués » dans les explosions en Iran, dit Antony Blinken

Les États-Unis« n'ont pas été impliqués dans une opération offensive », a déclaré le secrétaire d'État américain, Antony Blinken, après des informations faisant état de frappes de représailles israéliennes contre l'Iran.

 « Je ne vais pas parler de ces événements rapportés par les médias. [...] Tout ce que je peux dire, de notre côté et de celui de tous les membres du G7, est que notre objectif est la désescalade », a-t-il affirmé lors d'une conférence de presse à l'issue d'une réunion des chefs de la diplomatie du G7 sur la petite île italienne de Capri.

Le secrétaire d'État américain, Antony Blinken, lors d'une conférence de presse lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères du G7 sur l'île de Capri. Italie, le 19 avril 2024.
Le secrétaire d'État américain, Antony Blinken, lors d'une conférence de presse lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères du G7 sur l'île de Capri. Italie, le 19 avril 2024. © AP - Gregorio Borgia

11h37 : La Russie a dit à Israël que l'Iran « ne veut pas d'escalade »

C’est une déclaration du ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, sur fond de craintes d'un embrasement des tensions dans la région.

Dans un entretien à des médias russes, Sergueï Lavrov a déclaré : « Des contacts ont eu lieu entre les dirigeants de la Russie et de l'Iran, et entre nos représentants et les Israéliens. Nous avons été très clairs lors de ces échanges, nous avons dit aux Israéliens que l'Iran ne veut pas d'escalade. »

10h39 : Les chefs de la diplomatie du G7 appellent à « empêcher une nouvelle escalade »

« À la lumière des frappes du 19 avril, nous appelons toutes les parties à travailler pour empêcher une nouvelle escalade. Le G7 continuera à travailler dans cette direction », ont affirmé vendredi les ministres des affaires étrangères des pays du G7 (États-Unis, Japon, Allemagne, Canada, France, Royaume-Uni et Italie) dans le communiqué final publié à l'issue de leur réunion.

Le ministre italien des Affaires étrangères Antonio Tajani, dont le pays préside cette année le G7, a précisé lors d'une conférence de presse que l'ordre du jour des travaux de vendredi matin avait été modifié pour inclure les explosions en Iran. « Le G7 travaille en vue de parvenir à une désescalade », a-t-il insisté, précisant que « les États-Unis ont été informés à la dernière minute » de ces frappes. L'Iran « a rouvert son espace aérien », a-t-il ajouté.

10h25 : L’appel de Moscou « à la retenue »

Le Kremlin a appelé vendredi toutes les parties « à la retenue » pour éviter une « escalade », en réagissant aux informations relatives à des explosions en Iran imputées par certains à Israël, Moscou se gardant toutefois de désigner un responsable.

« Nous continuons à encourager les parties à la retenue et à s'abstenir de toute action susceptible de provoquer une nouvelle escalade dans une région aussi sensible », a estimé le porte-parole Dmitri Peskov, jugeant qu'il était « trop tôt » pour commenter toute potentielle responsabilité, en l'absence de déclaration officielle d'Israël.

10h15 : L’Iran indique avoir « abattu » « un objet suspect »

« Les informations des médias américains ne sont pas exactes », a déclaré le porte-parole de l'agence iranienne de l'espace, Hossein Dalirian. Il a affirmé qu'il n'y avait « eu, jusqu'à présent, aucune attaque aérienne depuis l'extérieur des frontières contre Ispahan ou d'autres parties du pays ».

« Ils ont seulement fait une tentative ratée et humiliante de faire voler des quadricoptères (drones, NDLR), qui ont été abattus », a-t-il ajouté dans un message posté sur X, sans donner de détails sur les responsables de ces actes.

Selon le journal américain The New York Times, qui cite des responsables iraniens, l'attaque a été menée par de petits drones, possiblement lancés depuis le territoire iranien, et les défenses aériennes « n'ont pas détecté d'objets volants non identifiés franchissant l'espace aérien iranien ».

« L'explosion d'aujourd'hui dans le ciel d'Ispahan était liée au tir de systèmes de défense anti-aérienne sur un objet suspect qui n'a causé aucun accident ni dommage », a pour sa part déclaré le commandant en chef de l'armée, Abdolrahim Mousavi, selon l'agence de presse Tasnim.

« Les experts étudient l'ampleur du problème et communiqueront après avoir reçu les résultats », a-t-il ajouté. « Vous avez déjà vu la réaction de l'Iran », a dit le commandant à propos d'une possible réplique décidée par Téhéran.

9h55 : Le président iranien prononce un discours sans évoquer les explosions

Ebrahim Raïssi a prononcé un discours vendredi matin sans dire un mot sur les explosions rapportées quelques heures plus tôt, que les autorités ne lient pas aux tensions avec Israël.

S'exprimant devant plusieurs centaines de personnes dans la ville de Damghan, dans le nord-est du pays, M. Raïssi a très brièvement évoqué le contexte international tendu au Moyen-Orient après les tirs de drones et de missiles sans précédent de l'Iran contre Israël le weekend dernier.

Cette opération, menée le 13 avril, « a reflété notre autorité, la volonté de fer de notre peuple et notre unité », a-t-il déclaré. « Toutes les parties de la population et toutes les tendances politiques s'accordent sur le fait que l'opération a renforcé la force et l'autorité de la République islamique. »

9h41 : « Je pense que cette nuit, Israël a procédé à un "signalement stratégique" », assure le chercheur Pierre Razoux au micro de RFI

Pierre Razoux, directeur académique et géopolitique de la Fondation Méditerranéenne d’Études stratégiques, estime que ces frappes, « très limitées », sont « destinées à démontrer les capacités d’Israël à pénétrer les défenses iraniennes et frapper loin en profondeur » dans la mesure où ces frappes se seraient produites au moyen de « drones autour d’Ispahan », cette ville constituant « un objectif significatif puisqu’il y a deux installations nucléaires à proximité, sans toutefois taper ces installations nucléaires ».

Pierre Razoux, auteur de Tsahal, nouvelle histoire de l'armée israélienne (Perrin, 2006), analyse aussi « une très forte coordination, puisqu’il semblerait qu’Israël ait frappé non seulement autour d’Ispahan, qui est au cœur du territoire iranien, mais aussi en Irak, près de Bagdad, et en Syrie, près de Deraa, sur des objectifs pro-iraniens ».

Cette frappe lui semble « relativement limitée » car « apparemment les Israéliens n’ont pas « risqué » de chasseur bombardier dans ces raids. Des drones porteurs à domicile » auraient été utilisés. Une manière de dire à Téhéran : « Nos drones tirent l’arme ici et reviennent à domicile. Il n’y a pas de volonté d’escalade délibérée de la part du gouvernement israélien », juge Pierre Razoux.

03:05

Pierre Razoux: «Je pense que cette nuit, Israël a procédé à ce qu’on appelle un "signalement stratégique"»

8h50 : « La position de la France, c'est d'appeler tous les partenaires de la région à la désescalade et à la retenue »

« La position de la France, c'est d'appeler tous les partenaires de la région à la désescalade et à la retenue », a déclaré sur la radio française Sud Radio le ministre français délégué chargé de l'Europe, Jean-Noël Barrot. « Le président de la République s’exprimera en temps utile sur cette attaque », a-t-il ajouté.

« La France est très présente dans cette région, elle y déploie une activité diplomatique intense. Elle a ces derniers jours appelé chacun à la retenue et à la désescalade dans une région du monde qui est déjà  soumise depuis l’attentat terroriste du Hamas en Israël à une pression extrême », a poursuivi Jean-Noël Barrot.

8h06 : L'Union européenne appelle les parties « à s'abstenir de toute nouvelle action »

L'Union européenne appelle les parties en présence au Proche-Orient à « s'abstenir de toute nouvelle action » après des informations concernant des explosions en Iran, que des responsables des États-Unis cités par des médias américains ont imputées à Israël.

« Il est absolument nécessaire que la région reste stable et que toutes les parties s'abstiennent de toute nouvelle action », a déclaré la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, lors d'un déplacement en Finlande avec le Premier ministre finlandais Petteri Orpo.

7h41 : La Chine se dit « opposée » à toute action qui entraînerait « une escalade »

La Chine s'est dite « opposée » à toute action susceptible d'entraîner « une escalade » après des explosions survenues en Iran, que des responsables des États-Unis cités par des médias américains ont imputées à Israël.

« La Chine a pris note de ces informations de presse. Elle s'oppose à toute action susceptible d'entraîner une escalade des tensions », a indiqué lors d'une conférence de presse régulière Lin Jian, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères. Pékin assure aussi continuer à oeuvrer à une « désescalade ».

07h27 : Oman condamne « l'attaque israélienne » en Iran 

Oman, pays du Golfe qui a longtemps joué les médiateurs entre Téhéran et les Occidentaux, a condamné vendredi « l'attaque israélienne » en Iran, après des explosions à l'aube dans la province iranienne d'Ispahan attribuées à Israël par des médias aux États-Unis citant des responsables américains. Le sultanat d'Oman « condamne l'attaque israélienne de ce matin contre Ispahan, en République islamique d'Iran, ainsi que les agressions militaires répétées d'Israël dans la région », a affirmé un porte-parole du ministère des Affaires étrangères dans un communiqué publié sur X.

06h53 : L’Italie appelle à la « désescalade » après des informations sur une frappe israélienne contre l’Iran

Le chef de la diplomatie italienne Antonio Tajani, qui préside à Capri une réunion de ses homologues du G7, a appelé vendredi matin à une « désescalade » après des informations concernant une offensive israélienne contre l’Iran. « Nous invitons tous à la prudence et à éviter l’escalade. Le G7 veut une désescalade absolue dans une région en proie à une grave tension », a déclaré le ministre italien sur la télévision publique RAI.

«État du seuil», sanctions, relations avec l'AIEA... Où en est le programme nucléaire iranien ?

Les stocks d'uranium enrichi de l'Iran atteignaient, fin février 2024, plus de 27 fois la limite autorisée, selon le dernier rapport trimestriel de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA). Une limite fixée en 2015 par l'accord de Vienne, signé par Téhéran mais dénoncé par les États-Unis de Donald Trump trois ans plus tard. Washington avait alors infligé de nouvelles sanctions au régime iranien.

Dès lors, l'Iran s'est progressivement affranchi de ses engagements. Pour l'instant, il n'y a pas de signe de militarisation de son programme nucléaire, explique Heloïse Fayet, chercheuse à l'Institut français des relations internationales (IFRI). Mais l'activité iranienne en matière de nucléaire n'est pas non plus compatible avec de la recherche ou de la production d'électricité : « Le programme nucléaire iranien est entre deux : ni complètement militaire, ni complètement civil. Mais on peut dire que l'Iran est un "État du seuil" nucléaire, c'est-à-dire que si la décision politique est prise de développer l'arme nucléaire, ils en ont la capacité technologique. »

Jeudi 18 avril, Téhéran précisait justement que sa doctrine nucléaire pourrait être revue. Un message très clair, selon Héloïse Fayet, pour dissuader Israël de frapper ses installations. En parallèle, les relations entre l'Iran et l'AIEA n'ont cessé de se dégrader, et l'accès de l'organisme de contrôle aux sites nucléaires du pays – en tout cas, ceux connus – reste à ce jour limité.

06h29 : « Aucun dégât » sur les sites nucléaires, selon l'AIEA

Il n'y a « aucun dégât » sur les sites nucléaires après les explosions rapportées vendredi dans le centre de l'Iran, a déclaré l'AIEA, alors que des responsables américains font état d'une attaque israélienne en représailles aux tirs contre Israël le week-end dernier. L'agence internationale de l'énergie atomique, basée à Vienne, en Autriche, « continue d'appeler », sur le réseau social X, « chacun à une extrême retenue et répète que jamais aucune installation nucléaire ne devrait être ciblée lors de conflits militaires ».

05h54 : Il n'y a pas eu d'« attaque de l'étranger », affirme un média

L'agence iranienne Tasnim a indiqué vendredi, en citant des « sources bien informées », qu'il n'y avait « aucune information faisant état d'une attaque de l'étranger », après des explosions entendues dans le pays. « Contrairement aux rumeurs et aux affirmations faites par les médias israéliens », il « n'y a aucune information faisant état d'une attaque de l'étranger contre la ville centrale d'Ispahan ou toute autre partie du pays », a indiqué l'agence, alors qu'aucun dirigeant iranien n'a publiquement commenté ces explosions et que de hauts responsables américains ont fait état d'une attaque israélienne en représailles aux tirs de drones et de missiles sans précédent contre Israël le weekend dernier.

05h31 : L’ambassade américaine en Israël annonce restreindre les déplacements de son personnel

L’ambassade américaine en Israël a ordonné vendredi à ses employés et à leurs familles de limiter leurs déplacements à l’intérieur du pays, quelques heures après des explosions rapportées en Iran et attribuées par des responsables américains à Israël. L’ambassade explique sur son site internet que « les employés du gouvernement américain et les membres de leurs familles » ne peuvent voyager « pour motifs personnels » en dehors des grandes villes de Tel-Aviv, Jérusalem et Beersheva. Cet avis de sécurité vaut « jusqu’à nouvel ordre », a-t-elle précisé.

04h53 : Israël a prévenu Washington de son attaque sur l'Iran

Washington a été prévenu de l'attaque israélienne sur l'Iran mais n'a ni approuvé l'opération ni joué aucun rôle dans son exécution, ont déclaré des responsables cités par les médias américains. NBC et CNN, citant respectivement des sources au fait de la question et un responsable américain, ont rapporté qu'Israël avait prévenu Washington de la frappe. « Nous n'avons pas approuvé la riposte », a déclaré un responsable américain, selon CNN.

04h42 : Les vols ont repris depuis les aéroports de Téhéran, selon l'agence Irna

Les liaisons aériennes ont repris vendredi en début de matinée dans les deux aéroports de Téhéran après avoir été suspendues à la suite des explosions rapportées en Iran, selon l'agence officielle Irna. Les avions pouvaient de nouveau atterrir et décoller des aéroports international Imam Khomeini et domestique Mehrabad, a précisé Irna, en indiquant qu'un vol en provenance de Rome, qui avait été détourné sur Ankara, était attendu à Téhéran.

04h38 : L'Australie exhorte ses ressortissants à quitter Israël et les territoires palestiniens

L'Australie a exhorté vendredi ses ressortissants à quitter Israël et les territoires palestiniens après que des explosions ont été entendues en Iran et en Syrie, faisant craindre une régionalisation du conflit Israël-Hamas. Citant une « forte menace de représailles militaires et d'attaques terroristes », Canberra « exhorte les Australiens en Israël et dans les territoires palestiniens occupés à s'en aller, s'il est sûr de le faire », a écrit le ministère des Affaires étrangères dans une note.

04h16 : La compagnie aérienne Flydubai annule ses vols vers l’Iran

La compagnie aérienne émiratie Flydubai a annulé ses vols vers l’Iran vendredi, après les fortes explosions rapportées dans le centre du pays. « En application de la NOTAM publiée, nos vols vers l’Iran aujourd’hui ont été annulés », dit un communiqué qui fait référence à une « notice to air missions », un message émis par une autorité de l’aviation civile pour informer les compagnies aériennes de restrictions de vols ou de dangers.

04h11 : Des explosions ont été entendues dans le sud de la Syrie, selon l'OSDH

Des explosions ont par ailleurs été entendues vendredi à l'aube dans le sud de la Syrie, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), un activiste d'un média en ligne faisant état de frappes sur une position de radar l'armée syrienne. « Des explosions ont été entendues dans le secteur d'une position de radar de l'armée syrienne entre les provinces de Soueida et de Deraa, au moment où l'aviation israélienne survolait intensivement la région », a indiqué à l'AFP l'OSDH.

L'ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie n'a pas pu confirmer s'il s'agissait de frappes aériennes. Selon Rayan Maarouf, responsable d'un média local en ligne, Suwayda 24, « il y a eu des frappes sur une position de radar de l'armée syrienne dans l'ouest de la province de Soueida ». Il n'a pas précisé l'origine des frappes. Des frappes israéliennes visent régulièrement des positions de l'armée syrienne et de groupes pro-iraniens alliés du régime en Syrie.

03h53 : « Aucun dégât majeur » rapporté en Iran après les explosions entendues, selon l'agence officielle Irna

L'agence officielle iranienne Irna a annoncé vendredi qu'"aucun dégât majeur" n'avait été rapporté après les explosions entendues à l'aube. « Suite à l'activation de la défense aérienne dans certaines régions du pays », « aucun dégât ou explosion à grande échelle n'a été signalé », a indiqué l'agence, en se basant sur les informations rapportées par ses journalistes. Elle a précisé qu'« aucune information faisant état de tirs de systèmes de défense antimissile » n'avait été reçue.

03h12 : Israël a lancé une attaque de représailles contre l'Iran, selon plusieurs médias américains 

Israël a lancé une attaque contre l'Iran, en représailles aux frappes iraniennes contre son territoire du week-end dernier, ont indiqué plusieurs médias aux États-Unis, citant des responsables américains. ABC, CBS et CNN, entre autres médias, ont rapporté les frappes tôt vendredi, heure du Moyen-Orient, en citant des responsables américains. CNN a précisé que l'attaque israélienne n'avait pas pris pour cible d'installations nucléaires, rapportant là encore un responsable américain. La Maison Blanche n'a pas fait de commentaire dans l'immédiat. Interrogé par l'AFP, un porte-parole de permanence au Pentagone a répondu n'avoir « rien à dire pour le moment ».

03h01 : Des sirènes d’alerte activées dans le nord d’Israël

Des sirènes d'alerte ont été activées dans le nord de l'État hébreu. L'armée israélienne indique ne pas donner de commentaires « pour le moment ».

02h59 : Les installations nucléaires « totalement en sécurité », selon les médias iraniens

Les installations nucléaires proches d'Ispahan sont « totalement en sécurité », indique l'agence Tasnim. « Les informations publiées dans certains médias étrangers à propos d'un incident dans ces installations sont incorrectes », a ajouté l'agence en citant des « sources de confiance ».

02h45 : Des drones abattus mais il n'y a pas eu d’attaque par missile « jusqu’à présent »

Des drones ont été abattus, affirment les autorités iraniennes, mais « pas d'attaque par missile jusqu'à présent ».  « À cette heure, il n'y a pas eu d'attaque aérienne en dehors d'Ispahan et dans d'autres régions du pays », a indiqué Hossein Dalirian dans un message posté sur X. « Plusieurs micro-véhicules aériens ont été abattus avec succès par la défense aérienne du pays, il n'y a jusqu'à présent aucune documentation d'une attaque de missile », a-t-il précisé.

 

 

02h30 : « Fortes explosions » entendues dans la province d'Ispahan

La télévision d'État iranienne a fait état tôt vendredi 19 avril d'informations sur de « fortes explosions » entendues dans la province d'Ispahan (centre), en indiquant que les causes de ces bruits n'étaient pas connues. Trois explosions ont été rapportées près d'une base militaire à proximité d'Ispahan, selon l'agence Fars. En réaction, l'État a activé sa défense aérienne dans plusieurs provinces.

Israël a lancé une attaque contre l'Iran a affirmé dans le même temps (jeudi soir) la chaîne ABC News, citant un haut responsable américain. La même chaîne précise que des missiles israéliens ont frappé un site en Iran.

À lire aussiAprès l'attaque iranienne, les États-Unis appellent Israël à ne pas riposter

Plusieurs sites nucléaires iraniens sont situés dans la province d'Ispahan, notamment le site de Natanz où l'Iran produit de l'uranium enrichi à 60%. Des vols ont été détournés au-dessus de l'espace aérien iranien, a rapporté CNN.

L'Iran a mené le week-end dernier une attaque de drones et de missiles balistiques contre Israël en représailles à une frappe présumée israélienne contre l'ambassade iranienne de Syrie le 1er avril. Israël avait réuni son cabinet de guerre dans la foulée et promis une réponse.

À lire aussiÀ la Une: le risque d’embrasement au Proche-Orient

À lire aussiAu Conseil de sécurité de l'ONU, Iran et Israël s'accusent mutuellement d'être «la» menace pour la paix

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Partager :
Page non trouvée

Le contenu auquel vous tentez d'accéder n'existe pas ou n'est plus disponible.