Accéder au contenu principal
Irak

L'Irak appelle la communauté internationale à l'aide pour sa reconstruction

Le Koweït accueille depuis lundi une grande conférence internationale pour la reconstruction de l'Irak. Responsables politiques, organisations humanitaires et investisseurs privés sont attendus jusqu'à mercredi 14 février. Les autorités irakiennes estiment à 88 milliards de dollars le coût total pour rebâtir ce pays ravagé par trois ans de guerre contre le groupe Etat islamique. Certains investissements sont attendus de manière urgente pour permettre un retour volontaire des familles déplacées par la guerre.

Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian (deuxième à gauche), lors d'une rencontre avec le président irakien Fouad Massoum (à droite), le 12 février 2018 à Bagdad.
Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian (deuxième à gauche), lors d'une rencontre avec le président irakien Fouad Massoum (à droite), le 12 février 2018 à Bagdad. STRINGER / AFP
Publicité

Avec notre envoyé spécial à Koweït CityWilson Fache

Deux mois après la fin des combats, plus de la moitié des Irakiens qui avaient fui la guerre sont de retour chez eux. Mais près de 2,5 millions de civils sont toujours déplacés. Lundi, les organisations humanitaires ont donc demandé à la communauté internationale dene pas abandonner l'Irak à un moment si critique.

Elles appellent à ne pas oublier la dimension humaine de la reconstruction. Et surtout les enfants irakiens, qui ont été les plus durement touchés par cette guerre. Déscolarisés ou endoctrinés, traumatisés et parfois blessés, leurs maisons et écoles sont souvent en ruine, les besoins sont donc immenses.

« Il y a 6,5 millions de personnes en ce moment en Irak qui sont pauvres, dont 4 millions d'enfants. Ce sont les enfants qui ont été disproportionnellement affectés par le conflit et la pauvreté. Et ils sont le futur du pays. Seront-ils une génération perdue, ou seront-ils une génération qui peut participer et investir dans le futur de l'Irak, sa stabilité économique et sécuritaire ? », s'interroge Peter Hawkins, représentant en Irak de l'Unicef, le Fonds des Nations unies pour l'enfance.

L'Unicef craint que des investissements insuffisants pour les enfants irakiens, notamment en matière d'éducation, mettent en péril une victoire durement acquise contre le groupe Etat islamique.

Revitaliser l'économie

Bagdad compte sur les investisseurs étrangers pour revitaliser une économie mise à mal par trois ans de guerre. Le message est clair : l'Irak est ouvert au business. Le gouvernement compte proposer des opportunités d'investissement dans le secteur de l'énergie, du transport et même du tourisme.

D'après le Koweït, 2 000 entreprises et hommes d'affaires seront présents. Pas sûr qu'ils seront tous très réceptifs à ces appels d'offre. Le pays reste instable. Malgré sa défaite militaire, le groupe Etat islamique conserve un pouvoir de nuisance et l'Irak est considéré comme l'un des pays les plus corrompus au monde.  

En parallèle se tient également ce mardi une réunion des nations participant à la coalition militaire menée par les Etats-Unis contre le groupe Etat islamique. Une soixantaine de pays sont attendus au palais de Bayan à Koweït city. Ils doivent y évoquer la prochaine phase d'action de cette coalition internationale pour s'assurer d'une défaite permanente de l'organisation terroriste Etat islamique.

Seront présents sur place le Premier ministre irakien Haider al-Abadi, le ministre des Affaires étrangères français Jean-Yves le Drian et le secrétaire d'Etat américain Rex Tillerson.

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Partager :
Page non trouvée

Le contenu auquel vous tentez d'accéder n'existe pas ou n'est plus disponible.