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Jérusalem

Jérusalem: journée à haut risque au Moyen-Orient

Journée à haut risque à Jérusalem et dans les territoires occupés ce vendredi. En réaction à la reconnaissance américaine de la ville comme capitale d’Israël, les factions palestiniennes ont appelé à des manifestations. Le Hamas demande même une nouvelle intifada. En réaction, la police israélienne s’est déployée en nombre en ce jour de prière dans et autour de la Vieille ville de Jérusalem.

Un Palestinien prie durant des affrontements entre jeunes et policiers près de Ramallah, en Cisjordanie, le 7 décembre 2017.
Un Palestinien prie durant des affrontements entre jeunes et policiers près de Ramallah, en Cisjordanie, le 7 décembre 2017. REUTERS/Mohamad Torokman
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Chaque semaine, ce sont des dizaines de milliers de fidèles musulmans qui viennent à l'esplanade des Mosquées pour la prière du vendredi. Et, en période de tension, cette journée est toujours la plus explosive. Ce vendredi ne devrait pas faire exception : les Palestiniens devraient se rendre en nombre à la mosquée Al-Aqsa et la police israélienne annonce avoir déployé des centaines d'officiers supplémentaires dans les rues de la ville, alors même que cette présence policière était déjà très marquée ces derniers jours, relate notre correspondant à Jérusalem, Guilhem Delteil.

Mais la protestation des Palestiniens prendra-t-elle une forme violente ou restera-t-elle pacifique comme en juillet, lors des manifestations autour de l'esplanade des Mosquées ? « Seul Dieu le sait », répondait hier un commerçant palestinien de la Vieille ville, inquiet d'un possible regain de violence.

Jeudi, le premier face-à-face entre manifestants et forces de l'ordre s'est déroulé dans un calme précaire. Pendant plusieurs heures, quelques centaines de personnes ont chanté des slogans manifestant leur attachement à Jérusalem devant l'une des portes de la Vieille ville.

Heurts en Cisjordanie jeudi

En revanche, en Cisjordanie, de l'autre côté du mur de séparation, des heurts plus violents ont eu lieu, témoigne notre correspondante dans les Territoires palestiniens, Marine Vlahovic.

Des centaines de manifestants ont affronté les forces de l'ordre aux portes de Ramallah, manifestant leur hostilité à la décision de Donald Trump de reconnaître Jérusalem comme la capitale d'Israël. « Qui est-il pour changer la capitale de la Palestine ? Nous allons résister de mille manières », affirmait une manifestante. « Le temps est venu pour l'intifada », assurait un autre.

REPORTAGE

Maintenant nous ne voulons plus une solution à deux Etats, nous revendiquons la Palestine historique.

01:11

Flambée de violence à Ramallah

Marine Vlahovic

Si on ne peut pas encore parler d’intifada, ce qui est sûr, c’est que de Ramallah à Hébron, en passant par Bethléem et sans oublier la bande de Gaza, les Palestiniens se sont mobilisés ce jeudi.

Aujourd'hui, des rassemblements sont déjà annoncés à Jérusalem-Est, Ramallah, Naplouse ou encore Bethléem, sans oublier Gaza.

Et si le Hamas a appelé à un nouveau « soulèvement », d’autres dirigeants palestiniens, eux, souhaitent voir un mouvement populaire, non violent pour résister à cette mesure, à l’image de ce qui s’est passé cet été à Jérusalem, aux abords de l’esplanade des Mosquées pour protester contre les mesures de sécurité prises par les Israéliens.

A l’époque, les Palestiniens de Jérusalem avait fait reculer Benjamin Netanyahu qui avait retiré des portiques de sécurité contestés. Mais ce n’est pas certain que ces rassemblements aient le même effet avec Donald Trump.

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