A Paris, Saad Hariri plaide pour le départ de Bachar el-Assad
La France souhaite organiser une réunion sur le retour des réfugiés syriens et une conférence des investisseurs pour le Liban afin d'aider ce pays à supporter le poids des réfugiés sur son sol. Emmanuel Macron l'a annoncé le 1er septembre au Premier ministre libanais qu'il a reçu pendant une heure à l'Elysée. Saad Hariri était venu chercher à Paris le soutien de la France. Il a exprimé sa vision de l'avenir en Syrie dans un entretien au quotidien Le Monde.
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Une transition politique en Syrie doit-elle se faire avec ou sans le départ de Bachar el-Assad ? « Evidemment qu'il doit partir », répond le Premier ministre libanais au journal Le Monde. « Si la communauté internationale veut une solution à long terme en Syrie, c'est la seule solution », poursuit-il, accusant le régime de faire de « la figuration », la Russie et l'Iran contrôlant véritablement le pays, selon lui. « Il faut une solution politique crédible », renchérit Saad Hariri, sans quoi il y aura encore pire que Daech.
Le Premier ministre libanais revient par ailleurs sur l'accord passé en début de semaine avec des combattants de l'organisation Etat islamique (EI) pour qu'ils quittent librement le Liban. Il s'agissait de retrouver en échange les corps de soldats libanais enlevés et tués par Daech.
Mais, affirme Saad Hariri, le transport des jihadistes et de leurs familles en bus vers l'est de la Syrie a été décidé par les Syriens et le Hezbollah, la puissante milice libanaise qui soutient le régime de Bachar el-Assad. Ce transfert de jihadistes vers la frontière irakienne a provoqué la colère de Bagdad et de la coalition menée par les Etats-Unis qui y voient une nouvelle menace pour l'Irak.
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