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Arabie saoudite / Etats-Unis

Trump en Arabie saoudite: accueil chaleureux et contrats colossaux à la clé

Le premier voyage de Donald Trump à l'étranger a débuté ce samedi 20 mai par un accueil chaleureux en Arabie saoudite et l'annonce de la signature de plusieurs accords d'une valeur surpassant les 380 milliards de dollars.

Le président américain Donald Trump a été accueilli en grande pompe à Riyad, en Arabie saoudite, le 20 mai 2017.
Le président américain Donald Trump a été accueilli en grande pompe à Riyad, en Arabie saoudite, le 20 mai 2017. Saudi Press Agency/Handout via REUTERS
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La réception en grande pompe à Riyad contraste avec la pression qui s'accumule sur le président américain après une semaine de révélations accablantes à Washington sur les liens entre sa garde rapprochée et la Russie.

Outre les rencontres bilatérales, dont celle avec le roi Salman, Donald Trump a axé la première de ses deux journées à Ryad aux investissements avec une série de colossaux contrats. « C'était une journée formidable », a lancé le président républicain. « Des centaines de milliards de dollars d'investissements aux Etats-Unis et des emplois, des emplois, des emplois ».

34 accords

L'agence officielle saoudienne SPA a fait état de 34 accords dans des domaines aussi divers que la défense, le pétrole et le transport aérien. « Les deux pays ont signé une série d'accords [...]. La valeur des investissements dépasse les 380 milliards de dollars », a précisé le ministre saoudien des Affaires étrangères Adel al-Jubeir lors d'une conférence de presse conjointe avec le secrétaire d'Etat Rex Tillerson.

Cent cinquante hélicoptères Blackhawk conçus par l'américain Lockheeed Martin seront ainsi assemblés en Arabie saoudite. D'une valeur totale de 6 milliards de dollars, ils devraient entrainer la création de 450 emplois locaux. General Electrics a signé avec le royaume pour une valeur de 15 milliards de dollars une série de protocoles portant sur des projets de diversification économique, de développement industriel et de construction de centrales électriques et un programme d'informatisation des opérations d'Aramco, le géant pétrolier saoudien.

Autre bonne nouvelle pour Donald Trump, le fonds souverain saoudien s'est joint au géant américain de la gestion d'actifs Blackstone pour pour créer une structure financière de 40 milliards de dollars afin de rénover les infrastructures américaines, qui sont vétustes. C'était l'une des promesses électorales de Trump qui veut y consacrer 100 milliards. Le fonds souverain contribuera pour sa part à hauteur de 20 milliards.

Faire face « aux menaces iraniennes »

Un accord de 109 milliards de dollars de ventes d'armes a également été conclu. Le porte-parole de la Maison Blanche l'a qualifié de « plus important de l'histoire des Etats-Unis ». Ces équipements de défense visent à soutenir « la sécurité à long terme » de l'Arabie saoudite et de la région du Golfe « face aux menaces iraniennes », a précisé Donald Trump.

Cette annonce est intervenue le jour de la réélection du président iranien Hassan Rohani. L'Arabie saoudite considère l'Iran comme son principal rival au Moyen-Orient. Les deux pays s'opposent notamment sur les théâtres de conflit en Syrie et au Yémen.

La Maison Blanche a précisé que les contrats militaires allaient renforcer la capacité du royaume à « contribuer aux opérations de contre-terrorisme à travers la région », ce qui « réduira le fardeau » pour l'armée américaine. Washington compte ainsi voir Riyad jouer un plus grand rôle dans la lutte contre les groupes jihadistes, comme le groupe Etat islamique et al-Qaïda.

Discours très attendu

Dimanche, le président américain prononcera à Riyad devant une cinquantaine de dirigeants de pays musulmans un discours soulignant ses « espoirs » pour une « vision pacifique » de l'islam. « J'exprimerai la position du peuple américain de manière franche et claire », a promis le président américain dans son allocution hebdomadaire diffusée vendredi soir.

Ce sera sans doute l'un des discours les plus attendus de ce début de mandat. D'abord parce que Donald Trump a été accusé à plusieurs reprises durant la campagne électorale américaine d'avoir tenu des propos islamophobes. Ensuite, parce que l'une de ses premières mesures en tant que président a été de fermer l'accès des Etats-Unis à plusieurs pays musulmans. Bloqué par la justice américaine, le décret a heurté profondément le monde musulman.

Avec ce discours, Donald Trump devrait donc tenter d'adoucir cette image anti-islam. Selon l'entourage du président américain, celui-ci devrait ainsi s'abstenir de tracer un lien entre la religion musulmane et le terrorisme.

Le discours de Donald Trump sera scruté avec d'autant plus d'attention qu'il interviendra huit ans arpès le discours du Caire, prononcé par Barack Obama en Egypte. A l'époque, le prédécesseur de Donald Trump avait lancé un appel à un nouveau départ entre les Etats-Unis et les musulmans.

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