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ONU

L’OIAC appelle à «interdire à tout jamais le fléau des armes chimiques»

L’attaque chimique, qui a coûté la vie à 8 personnes au début de ce mois dans le nord de la Syrie, porte « la signature » du régime de Damas, selon Jean-Marc Ayrault. Le chef de la diplomatie française accuse le pouvoir syrien de détenir des agents chimiques de guerre, malgré les engagements que Damas a pris en 2013 en acceptant de démanteler son arsenal chimique. Hasard du calendrier, c'est dans ce contexte que l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) a célébré son 20e anniversaire aujourd'hui.

Jusqu'à présent 95% des stocks déclarés d'armes chimiques ont été détruits par l'OIAC mais «deux décennies de succès sont menacées», a lancé Antonio Guterres dans un message vidéo retransmis à La Haye, où siège l'OIAC.
Jusqu'à présent 95% des stocks déclarés d'armes chimiques ont été détruits par l'OIAC mais «deux décennies de succès sont menacées», a lancé Antonio Guterres dans un message vidéo retransmis à La Haye, où siège l'OIAC. REUTERS/Brendan McDermid
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« Interdire à tout jamais le fléau des armes chimiques », c'est le vœu formulé par le Secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres à l'occasion du 20e anniversaire de l'OIAC.

Le bilan peut sembler positif : 95% des stocks d'armes chimiques déclarés dans le monde ont été éliminés et la plupart des Etats de la planète ont ratifié la convention internationale qui interdit l'usage de substances toxiques dans les conflits.

Mais la guerre en Syrie montre que ces armes continuent de faire des victimes, y compris civiles. « L'attaque récente en Syrie a rappelé cette menace de façon horrible », affirme Antonio Guterres, à propos de la mort de 87 habitants du village de Khan Cheikhoun le 4 avril dernier.

En 2013-2014, l'organisation pour l'interdiction des armes chimiques a pourtant supervisé le démantèlement de l'arsenal chimique syrien lorsque Damas a accepté de ratifier la Convention internationale prohibant ces armes. L'OIAC a alors reçu le prix Nobel de la Paix pour son action.

Trois ans plus tard, l'organisation ne se prononce pas sur l'identité des auteurs de l'attaque de Khan Cheikhoun, mais ses analyses ont démontré que la substance utilisée le 4 avril dernier était du gaz sarin. L'OIAC reconnaît aujourd'hui que son travail en Syrie « n'est pas terminé ».

A ce jour, seuls trois pays dans le monde n'ont pas signé la Convention sur l'interdiction des armes chimiques : la Corée du Nord, l'Egypte et le Soudan du Sud. Israël a signé le texte, mais ne l'a par ratifié.

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