Accéder au contenu principal
Syrie

Syrie: premières frappes conjointes russes et turques à Al-Bab

Pour la première fois ce mercredi 18 janvier, les aviations russe et turque ont mené en Syrie des frappes aériennes conjointes contre des positions de l’organisation Etat islamique à Al-Bab, dans la région d'Alep. L’annonce a été faite par le ministère russe de la Défense.

Des Sukhoï Su-25 russes décollent de la base de Hmeimim dans la province de Lataquié en Syrie (illustration).
Des Sukhoï Su-25 russes décollent de la base de Hmeimim dans la province de Lataquié en Syrie (illustration). AFP PHOTO / RUSSIAN DEFENCE MINISTRY
Publicité

Neuf avions russes et huit appareils turcs ont été engagés dans le bombardement qui a eu lieu sur la région d’Al-Bab, non loin d'Alep, dans le nord de la Syrie. Le général Routskoï a précisé que l'aviation russe a engagé quatre bombardiers Sukhoï 24M, quatre avions d'attaque Sukhoï Su-25 et un bombardier Sukhoï Su-34. Les forces aériennes turques ont quant à elles engagé quatre F16 et quatre F4. Ils ont visé 36 cibles déterminées auparavant par les états-majors russes et turcs, indique notre correspondante à Moscou, Muriel Pomponne.

Moscou et Ankara avaient annoncé avoir signé le 12 janvier un accord spécifiant les mécanismes pour « coordonner » leurs frappes aériennes en Syrie contre des « cibles terroristes ».

Le ministère russe de la Défense a également fait savoir que l'aviation syrienne avait mené une opération à Palmyre avec l'aide des forces aériennes russes contre des rebelles du groupe Etat islamique. D'après l'état-major russe, les terroristes ont transporté des explosifs et menacent de détruire le patrimoine historique de la ville. D'après le général Routskoï, les forces armées américaines chassent les rebelles de Mossoul et les poussent vers l'est de la Syrie – Palmyre, Deir Ezzor et Al-Bab – où ils transfèrent hommes, armes et explosifs.

Plus d'un an après qu'un avion russe a été abattu par deux chasseurs turcs, à la frontière syrienne, cette opération conjointe confirme le rapprochement entre les deux pays qui ont parrainé, avec l'Iran, l'accord de cessez-le-feu conclu fin décembre entre le régime syrien et les groupes rebelles et qui chapeauteront lundi 23 janvier des négociations à Astana, au Kazakhstan.

Pour l’expert militaire Dominique Trinquand, ce rapprochement tactique s’explique par les difficultés rencontrées par la Turquie pour prendre la ville d’Al-Bab et par le fait que l’aviation russe, désormais libérée d’une partie de ses objectifs depuis la fin des frappes sur Alep, est en mesure de l’aider. Une aide que Dominique Trinquand juge précieuse pour une armée affaiblie par les purges qu’elle a subies après le coup d’Etat avorté en juillet dernier. « Le président Erdogan, qui a procédé à une épuration drastique dans ses forces, a probablement perdu en capacité au sein des armées », estime l’expert militaire.

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Partager :
Page non trouvée

Le contenu auquel vous tentez d'accéder n'existe pas ou n'est plus disponible.