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Egypte

L'Egypte met en place la TVA, le ton monte sur les réseaux sociaux

En Egypte, les internautes ont beaucoup réagi à l'adoption d'un projet de loi par le Parlement sur la mise en place d'une taxe sur la valeur ajoutée (TVA) dans le pays. Huile, médicaments, boissons, tabac : ces biens seront donc désormais taxés de 4 à 14 %, soit une augmentation de 5 % en moyenne par rapport à la taxe sur les ventes actuellement appliquée. Le ton des internautes monte aussi au sujet de la livre égyptienne, qui dégringole.

L'Egypte a mis en place la taxe sur le valeur ajoutée (TVA) sur des biens de consommation courante. Le Caire, 15 juin 2016. (Photo d'illustration)
L'Egypte a mis en place la taxe sur le valeur ajoutée (TVA) sur des biens de consommation courante. Le Caire, 15 juin 2016. (Photo d'illustration) REUTERS/Mohamed Abd El Ghany
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De notre correspondant au Caire,

« Fumer est bon pour la santé... du gouvernement. » « Fumez, fumez pour sauver l’économie nationale. » « Détaxe pour les plus gros fumeurs ! » Tels sont quelques-uns des commentaires sarcastiques qui ont accueilli, en Egypte, le projet de loi sur la TVA.

La cigarette est en effet l'une des principales « vaches à lait » du ministère égyptien des Finances. La nicotine rapportera l’équivalent de 3 milliards d’euros à l’Etat en 2016 et 500 millions de plus avec la TVA.

Le projet de loi prévoit une taxe allant de 4 à 14 %, soit une augmentation de 5 % en moyenne par rapport à la taxe sur les ventes actuellement appliquée. On voit aussi sur Internet des croque-morts disant « à très bientôt » à un citoyen démuni à cause de la hausse des prix des médicaments après l’application de la TVA.

Dévaluation de la livre égyptienne

« Treize à la douzaine. » Ce commentaire s’est répandu sur Facebook au sujet de la dévaluation de la livre égyptienne face au dollar, devise de référence. Un dollar qui a dépassé le seuil symbolique des 12 livres sur le marché noir, alors qu’il est officiellement à 8,88 livres.

Cette dévaluation a entraîné une hausse importante des prix qui affecte évidemment les plus démunis, « les simples citoyens », comme on les appelle en égyptien politiquement correct. Une appellation qui a inspiré ce commentaire sur les réseaux sociaux : « Les prix sont aujourd’hui à la portée du simple... trafiquant de drogue. »

La « chabka » bio

Les réseaux sociaux égyptiens sont décidément très matérialistes puisqu'ils s'intéressent aussi au prix de l'or. L'or est indispensable pour le mariage. En Egypte, pour se marier, il faut présenter une « chabka » en or à la future épouse.

Une « chabka » est composée d’une alliance, une bague sertie de diamants et un collier, le tout en or évidemment. Le prix de l’or ayant explosé, la « chabka » en or devient un obstacle quasi insurmontable pour un jeune futur marié.

Mais sur les réseaux sociaux, des internautes ont trouvé la solution : la « chabka » bio là où l’alliance, la bague et le collier sont en ficelle.

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