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Egypte

Egypte: Amnesty International dénonce les disparitions forcées

En Egypte, les disparitions forcées sont devenues un des instruments clés de la politique d'Etat. Voilà ce que dit Amnesty International à l'origine d'un rapport sur la question. Depuis qu'il a destitué son prédécesseur islamiste, le président Abdel Fattah al-Sissi est régulièrement accusé d'avoir instauré un pouvoir ultra-répressif dans le pays. En voilà encore une nouvelle illustration.

Le président Abdel Fattah al-Sissi est régulièrement accusé par les organisations internationales des droits de l'homme d'avoir instauré un pouvoir ultra-répressif en Egypte.
Le président Abdel Fattah al-Sissi est régulièrement accusé par les organisations internationales des droits de l'homme d'avoir instauré un pouvoir ultra-répressif en Egypte. REUTERS/Hassan Ammar/Pool
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Trois à quatre personnes disparaissent chaque jour en Egypte. C’est le constat d'Amnesty International. Des militants des droits de l'homme ou de simples citoyens sont arrêtés, parfois pendant plusieurs mois. Amnesty cite des adolescents de 14 ans violés et torturés.

Aymeric Elluin est en charge du dossier « armes et impunité » pour l'organisation. Il dénonce la complicité de la justice.

«On a même vu dans un cas que nous avons documenté un procureur dire : ‘attention ne revient pas sur les aveux qu’on t’a extorqués sous la torture sinon tu vas à nouveau recevoir des décharges électriques’. Donc aujourd’hui, la population égyptienne ne peut absolument pas avoir confiance en sa justice ni en ses forces de sécurité qui déploient tout l'arsenal pour briser des gens », explique Aymeric Elluin.

Car les autorités craignent une révolte populaire, celle-là même qui avait renversé Mohamed Morsi il y a trois ans et porté au pouvoir le président al-Sissi. Le gouvernement utilise la lutte contre le terrorisme pour procéder à ces arrestations. Un prétexte selon Aymeric Elluin.

« La fonction aujourd’hui de la pratique de la disparition forcée, c’est d’interdire toute opposition – que ce soit pacifique ou autre – de façon à ce que le régime ne soit pas remis en cause. C’est la seule volonté du gouvernement que de préserver son mode de fonctionnement et la façon dont il entend diriger le pays », assure Aymeric Elluin.

Amnesty International souhaite une réaction des autorités, mais en appelle surtout à la communauté internationale. L'organisation dénonce, entre autres, le cas de la France qui continue à maintenir des liens militaires avec l'Egypte.

A (RE) LIRE → Trois ans après la chute de Morsi, la dérive autoritaire du président al-Sissi

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