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Les 12 coups de cœur de RFI dans le monde en 2023

L'année 2023 s’achève entre guerres, menaces terroristes, catastrophes naturelles et autres maux. À l’heure de refermer l'année, la rédaction de RFI a voulu retenir des informations plus encourageantes, entre bonnes initiatives, portraits marquants et parcours empreints d’espoir.

La rédaction de RFI revient sur les histoires de celles et ceux qui nous ont marqués durant l'année 2023.
La rédaction de RFI revient sur les histoires de celles et ceux qui nous ont marqués durant l'année 2023. © RFI & AFP - Montage FMM
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• La militante des droits humains Narges Mohammedi, emprisonnée en Iran, reçoit le Nobel de la paix

Le 6 octobre 2023, le prix Nobel de la paix a été décerné à Narges Mohammedi. Un an après la mort de Mahsa Amini, et alors que le mouvement « Femme, Vie, Liberté » persiste en Iran malgré une répression féroce, le combat des femmes iraniennes a été salué avec ce prix remis à la militante de 51 ans. En juillet, depuis sa prison d’Evin, elle assurait à RFI : « Subir le vide, le manque, la privation et l’éloignement est difficile. Je crois que le mot ''difficile'' est trop faible et ne peut rendre compte de cette situation. Mais, pour ses idéaux et ses objectifs, l’être humain est capable d’accepter toute souffrance et, malgré elle, susciter, expérimenter et diffuser de l’espoir et de la passion pour donner du sens et de l’éclat à sa vie. »

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• Ben Ahmar Koné a bravé les bombes en Ukraine pour pouvoir exercer la médecine en Côte d’Ivoire

Il s’était rendu en Ukraine pour y terminer ses études et obtenir son diplôme en médecine. Mais l’invasion russe commencée en février 2022 a bouleversé ses plans. Ben Ahmar Koné a dû fuir Lviv, sous les bombardements, pour trouver refuge en France. Mais il était impossible pour ce ressortissant ivoirien d’y boucler son parcours étudiant dans sa filière. Alors, malgré les dangers, le docteur en devenir est retourné en Ukraine, bien décidé à y faire valider ses sept années d’études. « Ça a été un très gros risque. (…) Avec le recul, je me rends compte que j’aurais peut-être pu perdre la vie. Mais j’avais un objectif à atteindre », explique-t-il. Sa détermination a payé : Ben Ahmar Koné est désormais médecin et va pouvoir exercer en Côte d’Ivoire.

À lire aussiDiplômé de médecine en Ukraine, l'Ivoirien Ben Ahmar Koné revient dans son pays natal pour exercer

• Kim Yong-min et So Seong-wook, combattants des droits des personnes LGBT+ en Corée du Sud

Ils ne voulaient plus vivre dans une société où ils n’auraient « aucun droit en tant que couple ». Kim Yong-min et So Seong-wook ont décidé de livrer bataille sur le plan juridique pour bénéficier de l’assurance maladie chez eux, en Corée du Sud. Et après un premier échec, ce couple de même sexe a obtenu gain de cause en appel, devenant par la même occasion un symbole d’une communauté trop longtemps mise à l’écart et oubliée. « Notre amour a gagné », confie avec émotion So Seong-wook. Mais leur combat continue. Leur dossier est désormais entre les mains de la Cour suprême. Et face à un cadre législatif trop peu protecteur, ils ne comptent pas s’arrêter là. « Nous devons obtenir plus de droits, comme le mariage », assure Kim Yong-min.

À lire aussiEn Corée du Sud, deux jeunes hommes symboles du combat pour les droits LGBT+

• Pascal Jost, le maire qui fait tout dans sa commune

À Vrecking (Moselle), Pascal Jost est plus que simple maire. Dans cette commune de 700 âmes, l’édile, en poste depuis 2014, a de multiples casquettes. Et pour cause, Vrecking n’a que très peu de services communaux. Alors, Monsieur le maire se démultiplie pour subvenir aux besoins des administrés. Pénurie de chauffeurs ? Pascal Jost se charge de conduire le bus scolaire matin, midi et soir, soit six heures au volant et près de 300 kilomètres chaque jour. Le ramassage des poubelles ? C’est aussi pour lui. Toutes les tâches à la mairie ? Le maire répond présent. Pascal Jost ne compte pas ses heures. Un engagement total et de nombreux sacrifices pour le bien de la collectivité.

À lire aussiMa vie de maire : à Veckring, un maire multi-casquettes à la manœuvre

• Anthaea-Grace Patricia Dennis, génie des neurosciences à seulement 12 ans

Voilà déjà deux ans que Bakary Diawara travaille en cuisine au restaurant italien Epifani à Paris. Le patron, Gianni Epifani, n’a que des compliments à son sujet : « Jamais en retard, jamais absent. Même quand il est malade, il est toujours là. N'importe quel employeur voudrait avoir dix salariés comme lui. » Seulement, Bakary n’a pas de papiers en règle. Il a quitté son pays et a traversé tous les dangers avant d’arriver en France. Depuis, il travaille et gagne de l’argent pour son épouse, son fils et sa fille qu’il n’a pas vue depuis huit années. Gianni, lui, soutient Bakary, malgré de « gros risques ». Début 2023, ils ont entamé ensemble les démarches de régularisation. En cas d’arrestation, Bakary « sait qu’il faut qu’il m’appelle », ajoute le restaurateur engagé, qui a des projets pour son employé : sitôt sa situation réglée, il suivra une formation pour devenir cuisinier.

À lire aussiAnthaea-Grace Patricia Dennis, 12 ans et déjà chercheuse en neurosciences

• Luka Mkheidze, de Tbilissi à Paris, la réussite d'un judoka exilé

Il s'est révélé aux yeux du monde en 2021 et il compte bien toucher les étoiles en 2024. Vice-champion d'Europe et médaillé de bronze aux Jeux olympiques de Tokyo il y a trois ans – premier médaillé de la délégation française au Japon –, Luka Mkheidze visera l'or aux Jeux de Paris dans quelques mois. Quel parcours pour le judoka des moins de 60 kilos... Né en 1996 à Tbilissi, en Géorgie, il a quitté son pays déstabilisé par la deuxième guerre d’Ossétie du Sud à l'âge de 12 ans et a trouvé refuge avec sa famille en France. Naturalisé français en 2015, Luka Mkheidze, marqué par cet exil, s’est construit dans l’adversité. « C’est ce qui a forgé mon caractère. Rien n’a été facile. À chaque fois que j’ai eu des doutes, des blessures, je me suis relevé en pensant à mes proches qui sont fiers de moi depuis que j’ai commencé le judo à l’âge de 7 ans », confie-t-il. À 27 ans, celui qui a été sacré champion d’Europe de sa catégorie en 2023 ne rêve que d’or l’été prochain.

À lire aussiJudo: Luka Mkheidze, de Tbilissi à Paris, ou la réussite d'un exilé

• À vélo, la Marocaine Meryem Belkihel traverser l'Afrique et tord le cou aux préjugés

Voilà déjà deux ans que Bakary Diawara travaille en cuisine au restaurant italien Epifani à Paris. Le patron, Gianni Epifani, n’a que des compliments à son sujet : « Jamais en retard, jamais absent. Même quand il est malade, il est toujours là. N'importe quel employeur voudrait avoir dix salariés comme lui. » Seulement, Bakary n’a pas de papiers en règle. Il a quitté son pays et a traversé tous les dangers avant d’arriver en France. Depuis, il travaille et gagne de l’argent pour son épouse, son fils et sa fille qu’il n’a pas vue depuis huit années. Gianni, lui, soutient Bakary, malgré de « gros risques ». Début 2023, ils ont entamé ensemble les démarches de régularisation. En cas d’arrestation, Bakary « sait qu’il faut qu’il m’appelle », ajoute le restaurateur engagé, qui a des projets pour son employé : sitôt sa situation réglée, il suivra une formation pour devenir cuisinier.

À lire aussiLe défi de la Marocaine Meryem Belkihel: traverser l'Afrique à vélo

 

• Ces petits donateurs toujours prêts à aider leurs prochains

Avec l’inflation, de plus en plus de Français ont besoin de l’aide alimentaire, et les associations sont à la peine. Cette année, les Restaurants du cœur ont fait face à une forte hausse des demandes et ont dû refuser certaines personnes. Alertés, de grands groupes et quelques fortunes ont apporté leur soutien. Mais les donateurs plus modestes sont, eux aussi, toujours mobilisés. Eric, instituteur, n’hésite pas : « Ce ne sont pas des grosses sommes, mais à chaque fois, je donne un petit peu. » Une assistante maternelle anonyme de 50 ans y tient aussi : « Nous sommes tous des êtres humains. Et, quand il y en a un dans le besoin, j’estime que c’est notre devoir de le soutenir tant qu’on le peut. » Fatiha, bien que touchée par le chômage, fait aussi ce qu’elle peut : « On a besoin les uns des autres. Il faut aider son prochain, surtout à l’heure actuelle. »

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• Au Soudan du Sud, Mary Mali Maze se dresse contre le fléau des mariages forcés

Dans la région du Grand Pibor, les guerres, la criminalité, la famine et la pauvreté provoquent mille malheurs et favorisent des situations insoutenables. De nombreuses filles et femmes servent de monnaie d’échange et sont contraintes à des mariages forcés pour que leurs familles récupèrent de quoi vivre. Très jeune, Mary Mali Maze a bien failli être mariée en échange de bétail, mais son père s’y opposa. Quelques années après, elle fut menacée d’un nouveau mariage forcé, qu’elle refusa tout net. Aujourd’hui, cette jeune femme d’une vingtaine d’années, qui a pu étudier en Ouganda, travaille au sein de l’ONG Gredo et se bat pour faire évoluer les mentalités au Soudan du Sud, pays où 52% des filles sont mariées avant leurs 18 ans selon une estimation de l’ONU.

À lire aussiSoudan du Sud: pour contrer les mariages forcés, Mary Mali Maze veut faire changer les mentalités

• Le restaurateur Gianni Epifani se bat pour la régularisation de son employé malien Bakary Diawara

Voilà déjà deux ans que Bakary Diawara travaille en cuisine au restaurant italien Epifani à Paris. Le patron, Gianni Epifani, n’a que des compliments à son sujet : « Jamais en retard, jamais absent. Même quand il est malade, il est toujours là. N'importe quel employeur voudrait avoir dix salariés comme lui. » Seulement, Bakary n’a pas de papiers en règle. Il a quitté son pays et a traversé tous les dangers avant d’arriver en France. Depuis, il travaille et gagne de l’argent pour son épouse, son fils et sa fille qu’il n’a pas vue depuis huit années. Gianni, lui, soutient Bakary, malgré de « gros risques ». Début 2023, ils ont entamé ensemble les démarches de régularisation. En cas d’arrestation, Bakary « sait qu’il faut qu’il m’appelle », ajoute le restaurateur engagé, qui a des projets pour son employé : sitôt sa situation réglée, il suivra une formation pour devenir cuisinier.

À lire aussiFrance: le combat d'un restaurateur pour régulariser son salarié

• Donner des droits aux fleuves, le combat de Yenny Vega Cárdenas

Née en Colombie le 8 mars 1977 – « pour la première journée internationale des droits des femmes » –, Yenny Vega Cárdenas est tombée amoureuse des cours d’eau dès sa plus tendre enfance. Bercée par les fleuves et les rivières, celle qui devint avocate et s’installa au Canada une fois adulte n’a jamais perdu cet attachement à l’eau, ni cette envie de défendre cet élément si essentiel mais si meurtri par la main de l’homme. Yenny Vega Cárdenas a vu de ses propres yeux combien la pollution pouvait être destructrice. Alors, à la tête de l’Observatoire international des droits de la nature, la Canadienne se démène dans un objectif : donner un statut juridique à l'eau qui parcourt la Terre, notamment au fleuve Saint-Laurent qui passe à Montréal. Ces dernières années, Yenny Vega Cárdenas et d’autres activistes ont obtenu des progrès et des succès en la matière. Bien assez pour l'encourager à « poursuivre la lutte ».

À lire aussiYenny Vega Cárdenas, l'avocate qui veut donner des droits aux fleuves

• Marie chante la vie de ceux qui vont s’en aller

Dans l'intimité des derniers instants, Marie Renaud, de son nom de scène Marie tout court, compose au chevet des patients et transforme leurs adieux en chansons. Après avoir surmonté sa propre peur de la mort, l’artiste brise les tabous entourant la fin de vie à travers son projet « Je me fais la belle ». Depuis 2019, elle donne sa voix pour être celle des autres. Au total, Marie s’occupe de 50 patients en fin de vie. Une fois par mois, elle leur rend chacun visite pour écouter leurs histoires et les raconter en chanson. Une chanson pour ceux qui restent, pour dire « au revoir » poétiquement.

À lire aussiMarie tout court, chanter la vie pour contrer la mort

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