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Science

Une «grande oreille» capte une onde de la constellation du Sagittaire

2014 s’est achevée par un flot de révélations sur les phénomènes aérospatiaux non identifiés. La CIA, l'agence centrale du renseignement américain, a dévoilé un rapport de 1998 sur ce qu’on appelait alors les « objets volants non identifiés », les Ovnis, spécialement sur ceux observés dans les années 1950 et jusque dans les années 1970, aux Etats-Unis. Dans sa publication en ligne consacrée à l’espace, le Daily Galaxy, revient en détail sur un signal capté par un radiotélescope en 1977, dans l’Ohio. Un signal si fort qu’il semblerait « intentionnel ».

Un scan couleur du signal «Wow!», arrivé en 1977.
Un scan couleur du signal «Wow!», arrivé en 1977. NAAPO/ Wikimedia Public Domain
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La CIA et le programme U-2,1954-1974, c’est le nom du rapport de la CIA datant de 1998 sur les observations d’Ovnis aux Etats-Unis, à une époque où de nombreuses observations de ces phénomènes aérospatiaux non identifiés (PANS) ont été relevées. Le document des services secrets américains a été enfin rendu public fin décembre 2014.

Malgré son titre, rappelant aux fans d’ufologie les meilleurs épisodes de la série fantastico-policière X-Files, et propice à provoquer l’excitation générale des ufologues amateurs et avertis, le document de la CIA informe avant tout sur un programme parfaitement rationnel.

Il s’agit de la constitution et de l'exploitation d'une flotte d'avions espions Lockheed U-2 capables de voler à une très haute altitude (jusqu'à 20 kilomètres) pour prendre des clichés hors de portée de radars ennemis.

Lors des premiers essais aéronautiques à la limite de la stratosphère de l’U-2, les témoignages relatifs à des Ovnis se sont multipliés très rapidement, selon les rédacteurs des 272 pages du rapport des services secrets américains. Il n’en a pas fallu plus aux auteurs pour déduire que les soucoupes volantes de l’époque n’étaient autres que les fameux avions espions. Rien de très croustillant pour le quidam qui s’en tient à la version officielle.

Signal extraterrestre ?

Plus énigmatique et révélateur que les observations d’Ovnis dans les années 1950 à 1970 est le signal enregistré le 15 août 1977 par le radiotélescope Big Ear, dans l’Ohio.

Quelques années seulement après la fin du programme U-2, une « grande oreille » capte et consigne une onde radio qui semble venir de la constellation du Sagittaire. Cette onde radio est à 1 420 MHz, la fréquence de vibration de l’hydrogène, la molécule la plus commune de l’univers. Le signal est si fort qu’il dépasse les capacités d’enregistrement de Big Ear. C’est le signal que tous les chercheurs d’un signe de vie intelligente extraterrestre attendaient.

Le site internet anglophone consacré à l’espace, le Daily Galaxy, a publié le 30 décembre dernier, pour la première fois, l’histoire détaillée de ce signe. Trois nuits après la captation, l’astronome Jerry Ehman est assis dans sa cuisine. Il parcourt une épaisse liasse de feuilles imprimées : des chiffres et des espaces générés par ordinateur, représentant les signaux enregistrés de l’espace, généralement des 1, 2 et 3, signifiant une onde naturelle de basse intensité. Tout à coup, il repère au milieu d’une feuille une suite étrange qui se lit de haut en bas : « 6EQUJ5 ».

« 6EQUJ5 signifie, sur le relevé de Big Ear, une soudaine pulsation d’onde radio », écrit Caleb Scharf, le directeur du Centre d’astrobiologie de l’Université de Columbia, dans son dernier livre, The Copernicus Complex : Our Cosmic Significance in a Universe of Planets and Probabilities (« Le complexe de Copernic : notre signification cosmique dans une univers de planètes et de probabilités »). « D’habitude, le signal faible d’une onde naturelle se traduit par des blancs et des chiffres comme 1, 2 ou 3. Mais si le signal devient fort, l’ordinateur passe alors aux lettres et, quand il atteint U, cela signifie que l’émission est trente fois plus forte que le rayonnement cosmique habituel. Cette émission a été captée 72 secondes, c’est-à-dire tout simplement le temps pendant lequel Big Ear se focalise sur une région de l’espace. Elle est aussi exactement à la fréquence atomique de l’hydrogène. Elle n’est jamais réapparue…».

« Nous aurions dû le recevoir à nouveau »

Jusqu’à aujourd’hui, nous ne connaissons pas de phénomène cosmique qui puisse générer un tel signal sur une seule gamme d’onde étroite. Transmissions militaires, réflexions terrestres de signaux venant de satellites, émissions naturelles d’étoiles : rien ne correspond à un tel signal. Et plus étonnant encore, le signal provient d’une zone de l’espace où il n’y a pas d’étoiles. A croire que le signal provient d’un vaisseau traversant l’univers à la recherche de signes de vie intelligente.

Les chercheurs de l’Université de l’Ohio ont sans cesse pointé leurs « oreilles » vers la même région de l’espace dans les mois qui ont suivi et jusqu’à aujourd’hui. Ils n’ont plus jamais rien capté. Et même si plusieurs faits indiquent que le signal de 1977 pourrait être un signe provenant d’une intelligence extraterrestre, Jerry Ehman a fini par renoncer à cette hypothèse. « Nous aurions dû le recevoir à nouveau quand nous l’avons cherché 50 fois. Cela laisse penser que c’est simplement un signal terrestre qui a été réfléchi par un débris dans l’espace », a-t-il déclaré. Intelligence extraterrestre ou non, le mystère reste entier.

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