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Contre la transphobie, plus de 800 collectifs et personnalités appellent à manifester en France

Plus de 800 collectifs et personnalités politiques, artistiques, militantes et intellectuelles appellent à manifester ce dimanche 5 mai en France pour dénoncer « l'offensive » en cours, selon eux, contre les droits des personnes trans et pour défendre le droit à disposer librement de son corps.

Lors de la Pink Parade à Nice, en 2023 (illustration).
Lors de la Pink Parade à Nice, en 2023 (illustration). AFP - VALERY HACHE
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L'appel à manifester a été lancé mardi dans une tribune publiée sur le site internet de l'hebdomadaire Politis. « La proposition de loi des sénateurs du parti Les Républicains contre les mineurs trans coïncide avec la sortie d'un livre haineux, Transmania, promu par l'ensemble de l'extrême droite politique », dénonce-t-elle. « Les réactionnaires cherchent à installer dans le débat public l'idée que les personnes trans sont un danger : pour les enfants, pour la société et pour elles-mêmes », peut-on encore lire.

Parmi les signataires figurent notamment les écrivaines Annie Ernaux et Vanessa Springora, l'actrice Andréa Bescond, le chanteur Bilal Hassani, les associations Act Up Paris, le Strass, le Planning familial ou encore les élues de gauche Mélanie Vogel et Clémentine Autain.

Dans leur collimateur, un rapport sur la transidentification des mineurs rédigé en interne au groupe LR au Sénat et publié mi-mars. Le rapport préconise entre autres d'interdire l'administration de bloqueurs de puberté aux mineurs à qui l'on diagnostique une « dysphorie de genre » (le sentiment d'une inadéquation entre le genre ressenti et celui de naissance). Cette mesure figure dans une proposition de loi qui sera examinée en séance publique le 28 mai.

Conférence interdite

Ils dénoncent également la publication et la promotion du livre Transmania qui se présente comme une « enquête sur les dérives de l'identité transgenre » qui « s'infiltre dans toutes les sphères de la société ». Interpellé par la mairie de Paris, l'opérateur JCDecaux a procédé au retrait des affiches en faisant la promotion dans les rues de la capitale, les jugeant contraires à sa charte de déontologie et a présenté ses excuses.

Le sénateur communiste de Paris Ian Brossat a par ailleurs demandé mardi au préfet l'interdiction d'une conférence sur ce livre, organisée le lundi 6 mai à l'université Panthéon-Assas à l'initiative du syndicat La Cocarde étudiante. Les universités « ne doivent pas servir de plateformes pour des discours haineux qui déforment la réalité et stigmatisent les personnes trans, en les associant à des idéologies nuisibles », a-t-il affirmé dans un communiqué. L'une des co-auteures de Transmania, Dora Moutot, lui a rétorqué sur X qu'il « n'y a pas de transphobie dans ce livre », dénonçant une « censure ».

Au-delà de l'appel à manifester ce dimanche, les signataires de la tribune réclament une « transition dépsychiatrisée, libre et gratuite pour les personnes majeures et mineures ». Ils demandent également un « accès à la PMA pour toutes les personnes trans », « l'arrêt des mutilations sur les enfants intersexes » et des « moyens massifs » pour les services publics afin d'assurer l'accès réel à l'IVG, aux transitions et à la contraception.

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