France: grève des enseignants en Seine-Saint-Denis, nouvelle journée de mobilisation
Les syndicats d'enseignants de Seine-Saint-Denis ont appelé à une nouvelle grève ce lundi 22 avril, jour de la rentrée scolaire après les vacances de printemps, à l'issue d'une rencontre jugée décevante lundi avec la ministre de l'Éducation nationale, Nicole Belloubet.
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En Seine-Saint-Denis, élèves, parents d'élèves et personnels de l'Éducation, dénoncent depuis maintenant deux mois l'état de délabrement de plusieurs établissements scolaires ainsi que le manque de moyens. Le mouvement a été lancé le 26 février dernier pour réclamer un plan d'urgence et ce lundi, « pas de rentrée le 22 avril », a clamé dans un communiqué l'intersyndicale FSU, CGT, SUD et CNT.
Mobilisation des enseignants en Seine-Saint-Denis : "On va vers une grève qui risque de durer jusqu’à la fin de l’année", prévient la FCPE 93https://t.co/KxHajTEdcu
— franceinfo (@franceinfo) April 22, 2024
Pas de calendrier précis du ministère de l'Éducation
Dans un communiqué, le ministère de l'Éducation a rappelé les investissements effectués par le gouvernement depuis 2017 et s'est engagé, sans fournir de chiffres ou de calendrier précis, à « poursuivre les efforts entrepris en Seine-Saint-Denis ». Parmi les objectifs affichés, il affirme notamment qu'une « équipe renforcée de personnels pour assurer les remplacements » est à l'étude ou qu'il est prévu de « poursuivre le travail de sécurisation des établissements, avec un renforcement des moyens humains en vie scolaire ».
Bravo et courage aux enseignants et à toute la communauté éducative de Seine-Saint-Denis ! Face au mépris et aux mensonges de @NBelloubet et @GabrielAttal la mobilisation va continuer, jusqu'au bout, pour le #PlandUrgence93.
— Bastien Lachaud (@LachaudB) April 22, 2024
Nous serons à vos côtés. https://t.co/9SKfuRJFt5
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Plus d'enseignants et moins d'élèves par classe
Depuis le 26 février, le mouvement de contestation s'est constitué pour réclamer plus de moyens pour l'école en Seine-Saint-Denis, territoire le plus pauvre de France métropolitaine, sous une diversité de formes à travers des opérations « école déserte », des grèves et rassemblements, ou encore une manifestation sous les fenêtres de Matignon.
Les syndicats réclament le déblocage de « 358 millions d'euros » pour permettre la création de 5 000 postes d'enseignants et un peu plus de 3 000 emplois de vie scolaire. Parmi leurs revendications figurent aussi des seuils à 20 élèves par classe et la réfection des établissements vieillissants.
Les parents d'élèves, notamment, sont déterminés à faire durer le mouvement s'ils n'obtiennent pas gain de cause.La FCPE envisage tous les moyens d'action y compris une action en justice.
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