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France: grève des enseignants en Seine-Saint-Denis, nouvelle journée de mobilisation

Les syndicats d'enseignants de Seine-Saint-Denis ont appelé à une nouvelle grève ce lundi 22 avril, jour de la rentrée scolaire après les vacances de printemps, à l'issue d'une rencontre jugée décevante lundi avec la ministre de l'Éducation nationale, Nicole Belloubet. 

La ministre française de l'Éducation nationale Nicole Belloubet, le 5 avril 2024 à Paris.
La ministre française de l'Éducation nationale Nicole Belloubet, le 5 avril 2024 à Paris. © Ludovic Marin / AFP
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En Seine-Saint-Denis, élèves, parents d'élèves et personnels de l'Éducation, dénoncent depuis maintenant deux mois l'état de délabrement de plusieurs établissements scolaires ainsi que le manque de moyens. Le mouvement a été lancé le 26 février dernier pour réclamer un plan d'urgence et ce lundi, « pas de rentrée le 22 avril », a clamé dans un communiqué l'intersyndicale FSU, CGT, SUD et CNT.

L'intersyndicale réclame depuis plusieurs semaines un plan d'urgence pour l'éducation dans le département. Cet appel à la grève a été lancé dans le premier et dans le second degré en réponse « aux non-annonces du ministère », selon deux représentantes syndicales. Il pourrait « s'avérer fortement suivi », selon elles. « On nous avait promis des annonces réelles, on n'y est pas du tout », a regretté auprès de l'AFP Zoé Butzbach, co-secrétaire de la CGT éducation du 93. « Le ministère connaît nos revendications, mais il nous a donné rendez-vous dans trois semaines (...). C'est jouer avec le feu. »

Pas de calendrier précis du ministère de l'Éducation

Dans un communiqué, le ministère de l'Éducation a rappelé les investissements effectués par le gouvernement depuis 2017 et s'est engagé, sans fournir de chiffres ou de calendrier précis, à « poursuivre les efforts entrepris en Seine-Saint-Denis ». Parmi les objectifs affichés, il affirme notamment qu'une « équipe renforcée de personnels pour assurer les remplacements » est à l'étude ou qu'il est prévu de « poursuivre le travail de sécurisation des établissements, avec un renforcement des moyens humains en vie scolaire ».

La ministre veillera par ailleurs à ce que « la mise en place des groupes au collège à la rentrée 2024 » - une mesure contestée par les syndicats - « fasse l'objet d'un suivi précis », selon ses services. « C'est plus que décevant, c'est même inquiétant, surtout après six semaines de mobilisation », a abondé Marie-Hélène Plard, co-secrétaire FSU-SNUipp 93, après une rencontre d'environ une heure et demie avec Nicole Belloubet. « Le ministère ne prend pas la mesure du service public de l'éducation en Seine-Saint-Denis et de l'ampleur de la mobilisation », a-t-elle ajouté.

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Plus d'enseignants et moins d'élèves par classe

Depuis le 26 février, le mouvement de contestation s'est constitué pour réclamer plus de moyens pour l'école en Seine-Saint-Denis, territoire le plus pauvre de France métropolitaine, sous une diversité de formes à travers des opérations « école déserte », des grèves et rassemblements, ou encore une manifestation sous les fenêtres de Matignon.

Les syndicats réclament le déblocage de « 358 millions d'euros » pour permettre la création de 5 000 postes d'enseignants et un peu plus de 3 000 emplois de vie scolaire. Parmi leurs revendications figurent aussi des seuils à 20 élèves par classe et la réfection des établissements vieillissants.

Les parents d'élèves, notamment, sont déterminés à faire durer le mouvement s'ils n'obtiennent pas gain de cause.La FCPE envisage tous les moyens d'action y compris une action en justice.

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