Européenne 2024: en France, Les Écologistes ont présenté leurs candidats éligibles

À deux semaines du dépôt des listes aux élections européennes, plusieurs formations, comme Renaissance et ses alliés, sont encore en pleine constitution de leurs équipes. D'autres y mettent la dernière touche, à l'image du parti Les Écologistes. Ils ont présenté ce lundi 22 avril leurs candidats éligibles, avec une volonté d'ouverture vers les milieux populaires.

La tête de file aux européennes Marie Toussaint (troisième au premier rang en partant de la gauche), le 22 avril 2024 avec ses compagnons Les Écologistes, à Paris. AFP - MEHDI FEDOUACH

Avec notre envoyé spécial auprès des Écologistes, Aurélien Devernoix

Ils sont treize, assis en demi-cercle : treize comme le nombre de députés européens écologistes sortants. Objectif aux européennes 2024 : faire aussi bien. Mais pour cela, il faut donner un nouvel élan, explique la tête de liste Marie Toussaint : « Dans cette campagne, on veut vraiment faire entendre toutes les voix de l'écologie d'où qu'elles viennent. Pendant qu'on fustige les écologistes pour être des écolos bobos déconnectés, on veut rappeler qu'en réalité, l'écologie est là pour tout le monde et que tout le monde peut être, mais aussi est, écologiste. »

Résultat, une place accrue à des personnalités venues des quartiers populaires, à l'image d'Amine Kessaci, jeune Marseillais luttant contre les violences liées au narcotrafic. « Je ne comprenais pas le lien qu'il y avait entre l'Europe et entre nos quartiers, dit-il. Quand Marie est venue, elle a tout de suite fait le lien, que ce soit entre la Sécurité sociale de l'alimentation, la lutte contre la précarité alimentaire, les transports... »

Autre prise de guerre : Priscilla Ludosky. Un paradoxe sur le papier pour cette figure du mouvement des Gilets jaunes, où le monde politique était conspué. « Personnellement, assure-t-elle, ayant beaucoup combiné les différents modes d'action de terrain, je vois la limite. Et l'échelle de l'institution européenne, c'est une échelle dont on n'imagine pas le pouvoir. » Et pourquoi pas enfin concrétiser le slogan « fin du monde, fin du mois, même combat » ? L'affiche de campagne de Marie Toussaint donne le ton, avec trois mots : justice, paix, écologie.

RéécouterMarine Tondelier, secrétaire nationale des Écologistes-EELV