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Attentat de Nice: ouverture du procès en appel des deux principaux condamnés

Le 14 juillet 2016, à Nice, Mohamed Lahouaiej Bouhlel faisait 86 morts et plus de 300 blessés au volant de son camion lancé sur la Promenade des Anglais, avant d'être abattu. Sur les huit personnes condamnées en première instance fin 2022, seules deux ont fait appel et vont être jugées dès lundi 22 avril devant la Cour d'assises spéciale de Paris.

Le hall de la Cour d'assise spéciale de Paris (image d'illustration).
Le hall de la Cour d'assise spéciale de Paris (image d'illustration). AP - Francois Mori
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En France, Mohamed Ghraieb, Franco-tunisien de 48 ans, et Chokri Chafroud, un Tunisien de 44 ans, sont accusés d'avoir soutenu Lahouaiej Bouhlel dans son projet criminel. Ils avaient écopé de 18 ans de prison pour association de malfaiteurs terroriste, quand leur défense réclamait l'acquittement. 

En condamnant Mohamed Ghraieb et Chokri Chafroud à 18 ans de prison en première instance, la Cour était allée au-delà des réquisitions du parquet. Et ce, malgré les incertitudes d'un procès hanté par la personnalité trouble et instable de l'auteur de l'attentat, Mohamed lahoueij Boulhel. Ce dernier avait laissé tant d'indices incriminant Ghraieb et Chafroud, que les avocats de la défense avaient notamment soutenu que c’était à dessein que leur tueur avait impliqué leurs clients innocents dans un « sinistre jeu de piste ».

La fin du procès prévue le 13 juin

Cette théorie avait été balayée par le premier verdict. Certes « ni l'information judiciaire, ni l'audience n'ont permis d'éclairer toutes les zones d'ombres du dossier », pour autant « la Cour a l'intime conviction que Mohamed Ghraieb et Chokri Chafroud ont été associés au projet de Lahoueij Bouhlel en l'inspirant et en le soutenant moralement et mentalement », avait précisé le président.

Pour Vincent Brengarth, l'avocat de Mohamed Ghraieb, ces 18 ans de prison ferme ont été prononcés « pour l'opinion » et « sans lien avec la menace que présenterait Mr Graieb ». Il souhaite aujourd'hui voir son innocence reconnue. Maître Arnoux, l'avocate de Chafroud, dit elle aussi vouloir que « la justice fasse preuve de courage et de discernement dans un dossier qui impose l'acquittement ».

Les plus de 2000 parties civiles espèrent, elles, une confirmation des condamnations. Elles pourront suivre le procès à Paris, en retransmission à Nice ou par webradio. La fin du procès est prévue le 13 juin.

Il y a de l'impatience évidemment et beaucoup de stress, tout comme le premier procès, parce qu'évidemment cela nous replonge dans tout ce que l'on a vécu. Cela va faire jaillir tous les sentiments. Évidemment, il y aura toujours la partie un petit peu délicate et stressante, pour tout le monde, qui est le choix de témoigner ou pas. Je sais qu'il y a beaucoup de personnes ont réitéré leur choix de témoigner de nouveau. C'est important. C'est un devoir aussi (...).

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Témoigner est «un devoir», selon Stéphane Erbs, co-président de l'association de victimes «Promenade des anges»

Laura Martel

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