Élections européennes: la France insoumise veut mobiliser sur le conflit à Gaza, quoi qu'il en coûte

Le conflit à Gaza constitue un axe stratégique de la campagne de La France insoumise pour les élections européennes, mais il est vigoureusement attaqué par ses adversaires politiques.

Le dirigeant LFI, Jean-Luc Mélenchon, aux côtés de la tête de liste du parti pour les prochaines élections au Parlement européen de juin, l'eurodéputée sortante Manon Aubry, à Villepinte, samedi 16 mars 2024. AFP - BERTRAND GUAY

Jean-Luc Mélenchon, présent en fin de liste La France insoumise (LFI) aux élections européennes, tiendra ce mercredi un meeting à Roubaix dans le Nord. Il y sera notamment question de la situation à Gaza. La juriste franco-palestinienne Rima Hassan, elle aussi candidate, sera d'ailleurs à ses côtés. Jeudi, c'est à l'université de Lille qu'ils doivent également parler du Proche-Orient.

Mais du président Les Républicains de la région des Hauts-de-France, Xavier Bertrand, à la députée Renaissance du Nord, Violette Spillebout, en passant par le vice-président Rassemblement national de l'Assemblée nationale, Sébastien Chenu, le ton est unanime. Hors de question pour eux de laisser Jean-Luc Mélenchon parler du Proche-Orient à l'université de Lille.

Centre, droite et extrême droite pilonnent les Insoumis depuis le début de semaine avec deux arguments : les positions de La France insoumise sur Gaza, jugées anti-israéliennes voire antisémites, mais aussi le logo de l'association organisatrice, une carte de Palestine effaçant Israël, selon LR, Renaissance et le RN.

Côté Insoumis, on joue la sérénité. L'association est agréée par l'université et la direction a validé la conférence. À Rennes, la semaine passée, cela n'avait pas suffi. Un mail de menaces avait finalement entraîné l'annulation de la venue de Jean-Luc Mélenchon.

Mais pas question pour le leader Insoumis de renoncer. Car LFI s'est fixé comme principal objectif de mobiliser des électorats sensibles à la question palestinienne, jeunes et quartiers populaires. Jean-Luc Mélenchon a d'ailleurs prévu de poursuivre sa tournée des universités, mais aussi de tenir plusieurs meetings dans des zones défavorisées des grandes métropoles françaises.

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