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France

France: SOS Racisme dénonce les discriminations dans l'accès au logement

Une enquête de SOS Racisme en Île-de-France montre que les candidats ultra-marins ou d’origine africaine, maghrébine et asiatique à la recherche d’un logement locatif subissent une discrimination de la part des propriétaires et des agences immobilières.

Une barre de logements à Sarcelles, dans la banlieue nord de Paris, en février 2016. (Photo d'illustration)
Une barre de logements à Sarcelles, dans la banlieue nord de Paris, en février 2016. (Photo d'illustration) JOEL SAGET / AFP
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Pour son enquête, SOS Racisme a envoyé 4 000 courriels en réponse à 775 annonces de logements en Île-de-France, en changeant uniquement le nom pour laisser supposer des différentes origines. Les résultats sont alarmants.

Concernant les jeunes actifs, un profil d'origine asiatique a 20% de chance en moins d'avoir un logement qu'une personne d'origine française ancienne ; cela monte à 37% d'opportunités en moins pour les profils maghrébins et culmine à 40% pour les profils ultra-marins et d’Afrique subsaharienne.

Découragés par la lourdeur des procédures

Les discriminations en raison de l'origine sont donc bien réelles et d'autant plus difficiles à combattre qu'elles sont insidieuses. « Les victimes de discrimination raciale, dans la grande majorité des cas, ne se rendent pas compte qu’elles sont victimes de discrimination, souligne Julia Levivier, responsable du pôle juridique de SOS Racisme. Si certaines d’entre elles sentent qu’elles ont été victimes d’une discrimination, la grande majorité n’entame aucune démarche pour faire valoir leurs droits. »

La raison ? « D’abord, parce qu’elles peuvent être découragées par la lourdeur des procédures. Ensuite, dans la très grande majorité des cas, elles n’ont pas de preuve de ce qu’elles avancent. Et puis, elles peuvent se dire que même si elles entament des démarches, cela n’aboutira pas parce qu’on a très peu d’exemples de condamnation pour discrimination raciale », poursuit Julia Levivier.

À noter que si le prix du loyer n'a pas d'impact, en revanche, l'influence du bailleur est significative. Le taux de discrimination atteint 87% chez les particuliers contre 68% dans les agences immobilières.

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