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France

Fin de la trêve hivernale en France: les migrants reforment leur campement

Le 31 mars marque la fin de la trêve hivernale dans le pays et nombre de sans-abris vont être remis à la rue. Dans le nord Paris, de nouveaux campements de migrants prennent forme et se remplissent de jour en jour. Environ un millier d'entre eux, afghans, soudanais, somalien en grande partie, selon les associations qui leur viennent en aide, ont trouvé refuge Porte de la Chapelle.

Des migrants et réfugiés rassemblent leurs affaires pour évacuer le campement sous le pont entre la Porte de la Villette et la Porte de la Chapelle, le 31 janvier 2019. Cette opération est la quatrième permettant à 800 migrants de trouver un abri.
Des migrants et réfugiés rassemblent leurs affaires pour évacuer le campement sous le pont entre la Porte de la Villette et la Porte de la Chapelle, le 31 janvier 2019. Cette opération est la quatrième permettant à 800 migrants de trouver un abri. Thomas SAMSON / AFP
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Ils sont plusieurs centaines, invisibles, sous un pont de l'autoroute, Porte de la Chapelle. Les tentes sont entassées sur un terre-plein, au milieu du bruit du trafic et de la saleté. Cet Afghan de vingt ans est arrivé il y a une dizaine de jours. Il est rachitique et demande une aide urgente. « C'est très difficile pour nous en ce moment à Paris. C'est un très gros problème. J'en appelle au gouvernement français : aidez-nous. Donnez-nous un endroit où nous pourrions dormir. Nous n'avons pas d'habits. Parfois nous n'avons même pas à manger », dit-il.

Cette zone est la seule où les réfugiés ne se font pas déloger par la police. Elle est située à deux pas de la «colline du crack», une zone aux limites du XVIIIe arrondissement de Paris, entre l'embranchement de l’autoroute du Nord et le périphérique, peuplée ou hantée par une centaine de toxicomanes accros au crack. Un site promis aux prochains jeuns olympiques et régulièrement évacué par  la police.

► à (ré)écouter : La colline du crack à Paris: approcher pour soigner

« Il y a plein de gens qui sont en train de sombrer dans la maladie, dans la folie, c'est vraiment un phénomène de masse. Il y a d'autres campements, mais dès que c'est dans des endroits décents, où il y a de la vie, des gens, de l'aide possible, les personnes se font chasser. Du coup, il y a plein de micro-campements dans des endroits qui sont encore pire que ça. Des trous complètement inaccessibles où les gens ne peuvent plus avoir accès aux soins ni à la nourriture ni à quoi que ce soit », explique Clarisse Potier, du collectif Solidarité Migrants Wilson.

En début de semaine, la maire de Paris Anne Hidalgo a appelé l'Etat à mettre en place un plan d'urgence pour résorber ces campements.

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