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France

«Gilets jaunes»: Tolbiac se mobilise à nouveau

Après les lycéens, la contestation gagne aussi les universités. A Paris 1 Tolbiac, une Assemblée générale rassemblant un millier d’étudiants a voté ce mercredi la poursuite du blocage du site au moins jusqu’à vendredi. Elle a aussi décidé de participer aux manifestations de samedi. Reportage.

Mercredi 5 décembre, le blocage de l'université de Tolbiac a été prolongé lors d'une assemblée générale.
Mercredi 5 décembre, le blocage de l'université de Tolbiac a été prolongé lors d'une assemblée générale. REUTERS/Charles Platiau
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A la fac de Tolbiac, l’heure est à la veillée d’armes. Les étudiants sont déterminés et leurs revendications sont multiples. Umit est en première année de philosophie : « Notre principale revendication, c’est la fin de la loi qui vise à augmenter les frais d’inscription à l’université pour les étudiants étrangers non européens. Par exemple, pour la licence, on passe de moins de 200 euros à presque 3 000 euros, ce sont des hausses absolument démentielles. Mais au-delà de ça, ce sont des revendications qui vont beaucoup plus loin et on peut entendre la gratuité dans l’enseignement supérieur puisque le droit à l’enseignement est inscrit dans notre Constitution. »

Romane, elle, veut se battre pour améliorer les conditions de vie des étudiants : « Il y a la question de la précarité qui est centrale dans le sens où il y a un étudiant sur deux qui est obligé, aujourd’hui, de se salarier pour financer ses études. Il y a énormément d’étudiants qui vivent sous le seuil de pauvreté. On nous promet une société dans laquelle il y a 25% de chômage chez la jeunesse, une société où en fait on va devoir se battre pour juste se nourrir, se loger. C’est un tout, c’est l’avenir qui est absolument sombre. »

Romane, Umit et bien d’autres étudiants de Tolbiac envisagent de former samedi un véritable cortège qui devrait rejoindre la manifestation des « gilets jaunes ».

« Déception » des lycéens

Si une partie des étudiants est mobilisée, les lycéens ne sont pas en reste. Ce mercredi, des dizaines de lycées étaient encore bloqués dans toute la France pour protester contre les réformes de l’éducation nationale.

Dans l'après-midi, le ministère de l’Education a reçu à tour de rôle les syndicats. Une rencontre « décevante », selon Louis Boyard, président de l’UNL, l'Union nationale lycéenne, au micro de RFI : « Il s’agissait davantage de discuter et pas de proposer des choses, sauf qu’il y a urgence à le faire. Je le rappelle, il y a quand même des centaines de lycéens qui, au moment où on parle, sont en garde à vue pour avoir protesté contre le gouvernement. On a des lycéens qui, aujourd’hui, sont à l’hôpital à cause des violences qu’il y a devant les lycées. On a appelé le gouvernement au calme parce qu’ils sont largement responsables. »

Malgré les incidents qui émaillent la mobilisation avec notamment deux lycéens grièvement blessés par des tirs de flash-ball, les syndicats lycéens appellent à poursuivre les blocages.

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