Accéder au contenu principal
France / Sida

Conférence Francophone VIH: prévenir et démédicaliser

Ce mercredi s’ouvre pour quatre jours, la 9e Conférence internationale Francophone VIH/Hépatites, l’AFRAVIH à Bordeaux. Des rencontres entre chercheurs, médecins et acteurs d’associations du monde francophone. Rompre la chaîne des nouvelles infections n’est possible qu’en rendant plus accessibles le dépistage et les traitements. C’est l’occasion pour Coalition Plus de lancer sa campagne « Pour un monde sans Sida : démédicalisons ! ». Explications d’un message qui peut sembler paradoxal.

Ce mercredi s’ouvre pour quatre jours, la 9e Conférence internationale Francophone VIH/Hépatites, l’AFRAVIH à Bordeaux en France.
Ce mercredi s’ouvre pour quatre jours, la 9e Conférence internationale Francophone VIH/Hépatites, l’AFRAVIH à Bordeaux en France. AFP PHOTO/ Manjunath KIRAN Manjunath Kiran / AFP
Publicité

Sur le terrain cela consiste à autoriser du personnel formé, mais non médical à effectuer certains actes simples comme le dépistage rapide ou l’administration de traitement post exposition, mais aussi d’élargir aux infirmières par exemple le droit de prescrire ou renouveler des traitements.

Le Dr Aliou Sylla, directeur de Coalition Plus Afrique, a pratiqué plusieurs décennies et a pu constater que les patients n’étaient pas habitués à ce que la réponse d’un service de santé soit autre que médicale : « Le VIH de par sa complexité nous a fait comprendre qu’il faudrait avoir une approche médicale, psychologique, sociale, et je pourrais dire une approche holistique. Et on n’aura jamais autant de médecins, autant d’infirmiers pour faire face à l’épidémie. La face cachée du VIH, ça se trouve au niveau des populations les plus vulnérables. Et vous voyez les hommes qui ont des rapports sexuels avec les hommes, les travailleurs du sexe, les usagers de drogue, leurs fréquentations dans des centres de santé sont très faibles. Donc pour pouvoir les toucher, il faudrait qu’on ait l’approche par les pères ou pairs. Quand qu’on ne va pas impliquer beaucoup plus la communauté dans la prévention et la prise en charge de sa santé, on n’aura pas vraiment le résultat escompté ».

Des échanges entre des groupes qui se comprennent afin que les messages soient plus efficaces et enfin qui se font confiance pour qu’ils acceptent de venir dans les centres de santé.

Pour le Professeur François Dabis, directeur de l'Agence nationale de la recherche sur le sida et les hépatites (ANRS), l'information et la prévention sont essentielles, au Sud comme au Nord.

Il faut continuer à être médical, mais il faut aussi continuer à informer. Je ne suis pas surpris que les jeunes générations ne sachent pas. Ce n’est pas puisqu’on a fait une information très efficace il y a quelques années ou quelques décennies maintenant que l’on a gagné. Il faudra continuer à informer même si nous avons des médicaments ultra-efficaces et même si quelque part cette maladie est devenue globalement chronique si on la prend en charge assez tôt.

01:02

Pr François Dabis, directeur de l'ANRS

Michèle Diaz

 

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Partager :
Page non trouvée

Le contenu auquel vous tentez d'accéder n'existe pas ou n'est plus disponible.