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France / Politique

«Affaire» Nicolas Hulot: la classe politique française réagit mollement

Visé pour une plainte classé sans suite pour viol, le ministre de l'Ecologie Nicolas Hulot a reçu le soutien du président Emmanuel Macron, qui lui a demandé de « tenir » face aux accusations lors du Conseil des ministres. Du côté de l'opposition, on s'abstient de commenter, voire de dresser un parallèle avec un autre ministre visé par la justice pour des faits similaires et ancien membre des Républicains : Gérald Darmanin.

Nicolas Hulot, ministre français de la Transition écologique et solidaire
Nicolas Hulot, ministre français de la Transition écologique et solidaire AFP/Fabrice Coffrini
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En France, Chrstine Le Crom, la procureure de Saint-Malo, en Bretagne, a confirmé qu'une plainte pour viol avait été déposée contre Nicolas Hulot en 2008 puis classée sans suite. Pascale Mitterrand, la petite-fille de l'ex-président François Mitterrand, est l'auteure de la plainte pour viol déposée contre Nicolas Hulot, a annoncé son avocat, ajoutant qu'elle n'avait « jamais souhaité médiatiser » l'affaire.

Avant même les informations parues ce 9 décembre dans le journal Ebdo, le ministre français de la Transition écologique et solidaire avait dénoncé la veille des « rumeurs ignominieuses » sur son compte. Il avait reçu le jour même le soutien appuyé du président Emmanuel Macron lors du Conseil des ministres.

« Le président de la République a commencé son propos en disant comprendre qu'il s'agissait de moments difficiles et qu'il devait tenir, raconte le ministre de l'Intérieur,Gérard Collomb, au micro de BFM. Il y avait beaucoup d'émotions mais Nicolas Hulot n'a pas parlé. Il a traité les dossiers qu'il avait à traiter dans le Conseil des ministres de manière digne mais on voyait bien qu'il était très affecté ».

Peu de commentaires politiques

Dans l'émission de C8 Quotidien, l'un des auteurs de l'article, Anne Jouan, a dit avoir été contactée par d'autres femmes « concernant toujours Nicolas Hulot, pour nous dire des choses absolument similaires ». Et la journaliste d'ajouter : « On réfléchira à la suite à donner à ces témoignages pour voir si on les publie dans Ebdo prochainement ».

Que ce soit à droite ou au Front national, on note pour le moment peu de réactions politiques après les révélations sur Nicolas Hulot. Pour l'entourage de Laurent Wauquiez, le président des Républicains (LR), « la justice est passée ».

La plainte pour viol déposée contre le ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot a été classée sans suite. Il n'y a donc pas matière à commenter et encore moins à comparer avec l'affaire Gérald Darmanin, ministre également visé par une plainte pour viol.

Pas de parallèle avec Gérald Darmanin

Le 27 janvier dernier, lorsque le journal Le Monde avait sorti un article sur une plainte déposée contre le ministre des Comptes publics, l'une des porte-parole des Républicains, Lydia Guirous, avait lancé un appel à la démission de celui qui avait encore sa carte des Républicains quelques mois plus tôt.

« Mais dans ce cas-là, il y a une enquête en cours, une instruction, explique un conseiller de la rue de Vaugirard, le siège du parti LR. Nous avons demandé que le ministre se mette de côté jusqu'à ce que justice se fasse ».

Après les révélations parues ce matin dans le magazine Ebdo au sujet de Nicolas Hulot, la droite s'en prend plutôt pour l'instant à la presse. Christian Jacob, chef de file des députés LR, a ainsi dénoncé « la rumeur permanente » envers les responsables politiques.

Même tonalité du côté du Front national (FN), où le député Sébastien Chenu se refuse à tout commentaire. « Nous avons pour habitude de refuser de crier avec les loups », explique le parlementaire et porte-parole du parti pour qui il n'y a pas ou en tout cas pas encore d'« affaire Hulot ».

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