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France / Emploi et travail

France: plan social chez le leader mondial de la cybersécurité

Gemalto, leader mondial de la cyber-sécurité lance un plan social alors que l’entreprise reste bénéficiaire, avec 346 millions d’euros de bénéfice d'exploitation en 2016. 288 postes sont menacés en France (environ 10 % des effectifs), au moment même où une entreprise informatique, Atos, fait une offre de rachat. Les 600 salariés en grève des sites de Gémenos et la Ciotat, près de Marseille, s’interrogent sur un éventuel lien entre ces deux annonces.

Manifestation des salariés grévistes de Gemalto, sur une des usines de l'entreprise dans le sud de la France, le 12 décembre 2017.
Manifestation des salariés grévistes de Gemalto, sur une des usines de l'entreprise dans le sud de la France, le 12 décembre 2017. BORIS HORVAT / AFP
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Avec notre correspondant à Marseille, Stéphane Burgatt

Opération coup de poing à Gémenos : la sortie de l’usine Gemalto est cadenassée par les grévistes en colère. Les salariés bloquent ainsi les expéditions du jour.

Car ici c'est l'incompréhension. Philippe Canivet, délégué syndical Unsa, dénonce ce plan social lancé par une entreprise rentable. Certes, le marché de la carte à puces se tasse, notamment aux Etats-Unis, mais « 300 millions d’euros de bénéfice, ce n’est pas une zone rouge ».

Le syndicaliste s’étonne aussi du recoupement de calendrier, avec une annonce qui arrive parallèlement avec une offre de rachat du groupe informatique Altos. « On est pas dans un plan social économique, mais dans un plan social de rationalisation, pour habiller la mariée pour le futur acheteur ».

A l’approche de Noël, c’est la réalité du chômage qui est promise en cadeaux à de nombreux salariés. C'est le cas de Martine Blanc, qui travaille au pôle financier de l’entreprise. « Mon poste est jeté. Jeté à la poubelle » s’indigne-t-elle d’une voix en colère. A 62 ans, elle s’alarme d’une décision qui leur « tombe dessus du jour au lendemain » et touche des « gens qui ont des difficultés financières, des crédits ».

Gemalto, de son côté, justifie cette réorganisation par une volonté de « sauvegarder sa compétitivité » au terme d’une année 2017 déjà marquée par un plan d'économie et une chute de sa valeur boursière.

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