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France

Législatives françaises: une débâcle historique pour le Parti socialiste

Le PS, qui s'est efforcé de mettre le couvercle sur ses divisions jusqu'au dénouement des législatives dimanche 18 juin 2017, devrait s'offrir dès cette semaine une grande séance d'explications collectives, via un bureau national mardi, puis un conseil national samedi. Après la débâcle, il s'agit de rapidement «donner le signal que l'on travaille immédiatement à reconstruire le parti», dit-on. Reste qu'il va falloir vite décider d'une ligne.

Jean-Christophe Cambadélis annonce sa démission, dimanche 18 juin 2017 à Paris.
Jean-Christophe Cambadélis annonce sa démission, dimanche 18 juin 2017 à Paris.
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Le Parti socialiste français totalise (seul) une trentaine de sièges dans la nouvelle Assemblée nationale française issue des élections législatives 2017. La presse évoque déjà une possible vente du siège historique de la rue de Solférino.

Le premier secrétaire Jean-Christophe Cambadélis, lui-même battu à Paris dès le premier tour - tout comme pléthore de figures dont le candidat à la présidentielle Benoît Hamon -, a d'ores et déjà jeté l'éponge. Il a démissionné dimanche soir.

Face à une telle débâcle, c'est tout juste si Henri Weber ne hausse pas les épaules, presque blasé devant les grilles de Solférino. Mais après 40 ans au PS, l'eurodéputé en est sûr : le rebond est toujours possible.

« Un cycle s'achève, un autre s'ouvre. Autrefois, on disait "le roi est mort, vive le roi". Aujourd'hui, je dis "le PS est mort, vive le PS" », lance-t-il. Problème : « PS », le mot ne figure même pas dans la déclaration de « Cambadélis ».

Le désormais ex-patron du parti parle de reconstruire « la gauche ». Comme s'il actait déjà la disparition de la formation fondée à Epinay au début des années 1970, analyse notre envoyée spéciale Anissa El Jabri.

Travail, économie, social : les socialistes sont-ils d'accord ?

Refonder ? Oui, disent aussi les troupes socialistes. Mais sur quelle ligne politique ? C'est là toute la question. Député européen et membre de l'aile gauche du parti, Emmanuel Maurel ne semble pas douter pour autant.

« Est-ce que, oui ou non, on veut voter la confiance à Macron ? Moi, je pense que non, et que l'immense majorité des socialistes ne veulent pas », certifie-t-il, avant de poser la même question concernant la Loi travail en préparation, cette « formidable régression sociale » selon ses termes.

Là encore, pas de doute aux yeux de l'eurodéputé : « Je pense que non, je pense que l'immense majorité des militants socialistes ne le veulent pas. Donc commençons par ça », plaide-t-il.

Emmanuel Maurel met enfin les pieds dans le plat : « La vraie question, c'est : "Est-ce qu'on a encore des choses à faire ensemble ?" Moi je le crois, mais pourvu qu'on soit clairs. Donc le Parti socialiste doit être dans l'opposition. »

Problème : cette ligne est loin de faire l'unanimité. D'autant qu'ils sont nombreux, les députés élus pro-Macron. Aussi, la seule formule à réunir les socialistes pour l'instant est la suivante : la grande explication s'annonce brutale.

→ à (re)lire : la revue de la presse française avec à la Une « La révolution Macron » 

Consulter les résultats des législatives du ministère de l'Intérieur

La gauche doit tout changer. La forme comme le fond, ses idées comme ses organisations. La gauche doit ouvrir un nouveau cycle. J'accompagnerai ce combat avec volonté. Mais je ne le ferai pas en tant que premier secrétaire du Parti socialiste

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Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire démissionnaire du Parti socialiste

Anissa El Jabri

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