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France

Législatives: tensions entre Bayrou et En marche! à propos des investitures

François Bayrou a prévenu jeudi que la liste de 428 candidats pour une majorité présidentielle présentée par le mouvement La République en marche n'avait pas « l'assentiment » du Modem et a annoncé la convocation du bureau politique de son parti ce vendredi 12 mai. Le secrétaire général du parti d'Emmanuel Macron, Richard Ferrand, a temporisé en assurant que tout allait « bien se passer ».

François Bayrou (G) estime qu'il a «fait élire» Emmanuel Macron (D).
François Bayrou (G) estime qu'il a «fait élire» Emmanuel Macron (D). REUTERS/Christian Hartmann/REUTERS/Gonzalo Fuentes
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Après avoir dénoncé jeudi les investitures du parti d’Emmanuel Macron, qui n'ont pas « l'assentiment du Modem » pour les élections législatives, François Bayrou a comparé, dans un article de L'Obs publié jeudi soir, la liste des candidats à une « opération de recyclage du Parti socialiste », une « grande lessiveuse ».

Visiblement très remonté par cette liste ne réservant à ses yeux pas assez de places à son parti, le maire de Pau estime que l’accord passé avec La République en marche n’a pas été respecté. « On était Ok », a-t-il dit, évoquant un déjeuner avec le président élu le jour-même de la désignation des candidats. Et d’ajouter : « Quand je lui ai apporté mon soutien, il était à 18 %. Nous l'avons fait élire. »

« Marcher ensemble »

Invité ce vendredi matin sur RMC/BFMTV à répondre à François Bayrou, le secrétaire général de La République en marche, Richard Ferrand, a rétorqué : « On continue à marcher ensemble et tout va bien se passer. » « Quand vous renouvelez en profondeur (...), forcément, ça fait turbuler dans les différents appareils politiques qui ont un certain nombre d'habitudes passées », a-t-il glissé, récusant tout « accord d'apothicaire » en amont avec l'allié centriste.

A la question de savoir s’il y aura de nouveaux candidats Modem, alors que 148 circonscriptions de la carte électorale française restent pour l'heure dépourvues de candidats, Richard Ferrand a assuré qu’il y en aura « autant que nécessaire dès lors que ce sont les meilleurs candidats ». « Il n'y a rien de plus vieux qu'une colère de la veille, ce qu'il faut c'est avancer et tenir cette promesse fondatrice du renouvellement », a-t-il plaidé.

Le porte-parole du futur chef de l'Etat, Benjamin Griveaux, a assuré sur LCI que François Bayrou et Emmanuel Macron « ne sont pas fâchés » et que « les choses vont s’apaiser ». Un point de vue partagé par Sylvie Goulard, élue Modem régulièrement citée parmi les personnalités qui pourraient entrer au gouvernement : « Les querelles d'état-major, ça s'apaisera », a-t-elle estimée sur RTL. Affaire à suivre.

À (re) lire ► Comment les candidats du président ont-ils été désignés ?

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