France: en ordre dispersé, le PS met le cap sur les législatives
Avec les élections législatives en ligne de mire, le Parti socialiste tangue dangereusement. Moins de 24h après son élection le facteur «Emmanuel Macron» pourrait bien faire exploser un parti déjà très affaibli, sorti plus fracturé que jamais de la présidentielle.
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Entre les « pour » et les « contre » Emmanuel Macron et ceux qui le soutiennent sans prendre part à son mouvement, ce ne sont même plus deux camps qui s’affrontent au Parti socialiste mais bien trois lignes désormais.
Chacun veut en découdre avec l’autre et régler ses comptes. Manuel Valls doit être sanctionné pour son attitude pendant la campagne, les amis de l’ex-candidat PS ont prévu ce mardi 9 mai de taper du poing sur la table.
Benoît Hamon lui veut un maximum de candidatures d’union à gauche avec un nouvel appel du pied aux partisans de Jean-Luc Mélenchon. Le candidat de la France insoumise à l’élection présidentielle est justement l’autre pomme de discorde à Solférino. « Il veut nous détruire » disent les socialistes qui se disent réalistes. Un autre cadre qui refuse d’entrer dans l’opposition ajoute « il faut saisir la chance Macron car c’est une chance et il vaudrait mieux pour le pays qu’il réussisse ».
Fractures sur le programme, fractures sur les alliances, le PS court un risque majeur, celui d’être défié par les partisans de En Marche! et par ceux de la France insoumise avec au final à peine quelques dizaines d’élus. Lassé des divisions, un élu a d’ailleurs eu cette phrase amère : « au moins ça fera une clarification ».
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