France: le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian rejoint Emmanuel Macron
Après l'alliance passée avec le centriste François Baryou, Emmanuel Macron enregistre un nouveau ralliement de poids avec le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian. Le ministre a confirmé sa décision ce jeudi à des élus du Conseil régional de Bretagne, ont indiqué à l'AFP plusieurs proches du ministre de la Défense. Il la dévoilera publiquement dans une interview à Ouest-France à paraître vendredi.
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A un mois jour pour jour du premier tour de la présidentielle, Emmanuel Macron frappe un grand coup dans la course à l'Elysée. Si les contacts étaient établis depuis plusieurs semaines avec Jean-Yves Le Drian et qu'il n'y avait pas vraiment de suspense quant à ce ralliement, il s'agit tout de même d'une très bonne nouvelle pour le candidat d'En Marche! dans sa campagne.
Le ministre de la Défense est donc le troisième membre du gouvernement à rejoindre Emmanuel Macron après Barbara Pompili et Thierry Braillard. Il s'agit surtout du deuxième ralliement d'un très proche de François Hollande, après celui de Bernard Poignant, conseiller du chef de l'Etat, mardi 21 mars.
Jean-Yves Le Drian est le seul ministre, avec Stéphane Le Foll, à ne pas avoir changé de portefeuille en 5 ans et s'est imposé comme un pilier de l'équipe du président. D'ailleurs, Emmanuel Macron, qui se tient souvent à distance de celles et ceux qui le rallient, déclarait avant-hier que Jean-Yves Le Drian était un « cas particulier », mettant en avant le besoin de continuité alors que l'armée française est déployée dans plusieurs pays à travers le monde.
Il s'agit donc d'un soutien précieux pour Emmanuel Macron, en quête de crédibilité sur les questions sécuritaires et internationales, mais aussi d'un coup dur pour les socialistes qui font la campagne de Benoît Hamon. « C'est moche d'annoncer son ralliement le jour où Benoît Hamon parle aux armées ! », a d'ailleurs commenté sur Twitter, Marylise Lebranchu, ancienne ministre du gouvernement.
Le ministre de la défense annonce son départ chez Macron le jour où Benoit Hamon parle aux armées. C'est moche.
— Marylise Lebranchu (@mlebranchu) 23 mars 2017
Benoît Hamon n'a pas eu de mots assez durs pour dénoncer « un ralliement inacceptable » et « la trahison des électeurs de gauche ». « On tient les gens par de la conviction et des projets », a rétorqué Emmanuel Macron, qui pourrait prochainement être rejoint par d'autres ministres : le chef de la diplomatie, Jean-Marc Ayrault ou bien encore Jean-Marie Le Guen à tête de la Francophonie.
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