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France

France: quatrième conférence environnementale, un évènement partiellement boudé

C'est la quatrième conférence environnementale organisée par le ministère français de l'Environnement. Ségolène Royale souhaite que cette nouvelle concertation sur la transition énergétique s'inscrive dans la dynamique de la COP21, pour montrer que la France est en première ligne dans la lutte contre le réchauffement climatique. Sauf que le bilan n'est pas toujours à la hauteur des ambitions, et que les critiques de la part des écologistes ont d'ores et déjà fusé.

La ministre française de l'Environnement, Ségolène Royal, le 4 avril 2016 à Paris.
La ministre française de l'Environnement, Ségolène Royal, le 4 avril 2016 à Paris.
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En trois ans, 396 mesures ont été adoptées par la conférence environnementale pour favoriser la transition énergétique. Sur le papier, c'est très vert. Mais en réalité, le gouvernement n'est pas à une contradiction près aux yeux de ses contradicteurs.

Par exemple, lors de la dernière conférence, il s'était engagé à relancer le fret ferroviaire, parce que ce mode de transport est moins polluant que les camions qui tournent au gasoil. Dommage qu'en même temps, la loi Macron libéralise le transport de voyageurs par autocars.

Autre engagement : associer les citoyens à l'élaboration des projets d'aménagement. Difficile de voir, dans l'autorisation controversée du rejet des boues rouges toxiques en Méditerranée, ou dans le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, les symboles d'une concertation citoyenne réussie, même si sur ce dossier un référendum local est prévu le 26 juin.

Ils n'iront pas

C'est notamment pour ces incohérences que certaines associations écologistes ont déchanté, voire boycotté l'évènement, censé réunir les associations et les partenaires sociaux. La conférence environnementale sera néanmoins l'occasion pour le gouvernement de rendre des comptes, de faire un point.

Et cette fois encore, ce sera aussi l'occasion de mettre sur la table des sujets cruciaux pour l'avenir des hommes et de l'économie : le prix du carbone, la gestion des espaces maritimes et les liens entre l'environnement et la santé.

De son côté, la Confédération générale des travailleurs (CGT) ne participera pas aux débats. Le syndicat juge cet évènement « complétement déconnecté des aspirations et revendications des salariés ». L'association Greenpeace a également décidé de ne pas se rendre à la conférence. Jean-François Julliard, directeur général de Greenpeace France, explique pourquoi (audio ci dessous).

Dès la première, on a senti que ça ne servait à rien, et qu'on obtiendrait jamais rien dans ces conférences environnementales, qu'on était là pour donner l'impression que ce gouvernement avait une vraie volonté écologique.

00:56

Jean-François Julliard, directeur général de Greenpeace France

Alexis Bedu

→ Le site de la conférence

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