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France

Fin de la trêve hivernale: «la situation s’est considérablement dégradée»

En France, les associations s’inquiètent des conséquences de la fin de la trêve hivernale, le 31 mars à minuit. Le 1er avril marque la fermeture progressive des centres d’hébergement et la reprise des expulsions. Une procédure qui pourrait concerner dès vendredi matin 30 à 40 000 foyers, selon le Réseau Stop aux expulsions de logement (Résel).

Les procédures d'expulsion ont fortement augmenté ces dernières années dans un contexte de crise économique et de montée du chômage.
Les procédures d'expulsion ont fortement augmenté ces dernières années dans un contexte de crise économique et de montée du chômage. AFP PHOTO MIGUEL MEDINA
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C’est un jour funeste pour de nombreux ménages en France. Près de 40 000 d’entre eux risquent de se retrouver à la rue. Le plus souvent, parce qu’ils n’arrivent plus à payer leur loyer.

Jean-Baptiste Eyraud de l’association Droit au logement (DAL) tire la sonnette d’alarme. « La situation s’est considérablement dégradée, souligne-t-il. Les locataires souffrent de loyers qui grèvent de plus en plus lourdement leurs revenus. S’il faut rajouter des charges fixes comme l’électricité, l’eau, les soins, les vêtements pour les enfants, les familles, elles n’en peuvent plus, donc on a plus en plus de gens qui tombent.»

Pour combattre le fléau des expulsions et éviter les drames humains, il n’y a pas 36 solutions, comme l'explique le porte-parole du DAL : « Nous pensons qu’il faut que madame Cosse, qui est notre nouvelle ministre du Logement, mette les bouchées doubles pour baisser les loyers. C’est ce qui était prévu dans la loi de 2014. Il faut suspendre les expulsions, il faut absolument des solutions de relogement pour toutes les personnes qui doivent être mises dehors. Alors, comment les loger ? Il faut construire, produire des logements sociaux dont ont besoin les ménages modestes, tout simplement. »

D’après le ministère de l’Intérieur, en 2014, près de 12 000 familles ont été expulsées par la force publique, 15% de plus qu’en 2013.

► A (RE) LIRE : La France, malade du mal-logement selon la Fondation Abbé Pierre

Pour Christophe Robert, délégué général de la fondation Abbé Pierre, on pourrait éviter ces « catastrophes sociales » en permettant aux acteurs de trouver plus rapidement des solutions dès les premiers impayés. Pour lui, la situation est de pire en pire « parce qu'on a pas su mettre en place cette logique préventive ».

Si on regarde les expulsions effectives avec le concours de la force publique, - c’est-à-dire l’intervention des forces de l’ordre qui vont virer la famille et changer la serrure -, elles ont augmenté de 80% en 12-13 ans.

01:03

Christophe Robert, délégué général de la Fondation Abbé Pierre

Anna Piekarec

 

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