Election régionale en Bavière: un scrutin suivi de près par Berlin
Dernier jour de campagne aujourd'hui pour la CSU bavaroise. Cet allié du parti chrétien-démocrate d'Angela Merkel est menacé d’une défaite électorale historique, d’après les derniers sondages. Un scrutin régional qui pourrait avoir des conséquences sur le plan national.
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Avec notre envoyé spécial à Munich, Pascal Thibaut,
Un dernier sondage donne la CSU à 34%. Pour un parti qui domine la région depuis des décennies – 48 % en 2013 – c’est un recul historique qui menace. Et ce, dans une région où règne quasiment le plein emploi.
Mais la CSU est victime de l’usure du pouvoir. Et de la mauvaise image de ses dirigeants et du gouvernement Merkel auquel les Bavarois participent. Une faiblesse dont les concurrents profitent.
A l’extrême droite, l’Alternative pour l’Allemagne devrait ainsi rentrer au parlement régional, grâce notamment à son rejet de l’immigration. A gauche, les sociaux-démocrates sont affaiblis. Les Verts, eux, frôlent la barre des 20 % et attirent des conservateurs partisans d’une politique plus libérale.
Tensions avec Merkel
La CSU mène la vie dure à Angela Merkel depuis trois ans, notamment sur les questions migratoires et la chancelière pourrait goûter la défaite de ses alliés. Mais, à l’arrivée, c’est le camp conservateur qui est affaibli.
Et dans deux semaines, on vote en Hesse où, cette fois, c’est directement le parti d’Angela Merkel qui est menacé de perdre le pouvoir sur la région. La chancelière pourrait ressortir encore plus affaiblie après ces deux tests électoraux, avant le congrès de son parti début décembre où elle doit se représenter.
Markus Walbrunn, candidat de l’AfD à Munich : la CSU a sûrement réussi, dans un premier temps, à réduire l’hémorragie de ses sympathisants les plus à droite. Et, maintenant, ses attaques frontales contre nous sont contre-productives.
En Bavière, les sondages créditent l’AfD de 10 à 14%, un score plus faible qu’au niveau national
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