Accéder au contenu principal
Allemagne

Allemagne: la CSU face à la débâcle annoncée dans son fief bavarois

Des élections régionales très attendues ont lieu dimanche 14 octobre en Bavière. L’Union chrétienne sociale (CSU), le parti conservateur présent uniquement dans ce Land et allié traditionnel du parti chrétien démocrate d’Angela Merkel, doit craindre une défaite historique, ce qui aurait des conséquences nationales. La CSU n’a eu de cesse depuis trois ans de critiquer la chancelière à commencer par sa politique migratoire, créant des tensions au sein du gouvernement. Son dernier grand meeting de campagne s’est tenu vendredi 12 avec pour invité d’honneur non pas Angela Merkel… mais le chancelier conservateur autrichien Sebastian Kurz.

Le leader de la CSU et ministre de l'Intérieur Horst Seehofer, le Premier ministre Sebastian Kurz et le ministre-président de la Bavière Markus Söder, lors d'un meeting à Munich, le 12 octobre 2018.
Le leader de la CSU et ministre de l'Intérieur Horst Seehofer, le Premier ministre Sebastian Kurz et le ministre-président de la Bavière Markus Söder, lors d'un meeting à Munich, le 12 octobre 2018. REUTERS/Michael Dalder
Publicité

Avec notre envoyé spécial à Munich, Pascal Thibaut

« Il faut que la Bavière reste la Bavière, que notre région reste unique en son genre, il faut que la Bavière reste stable, lance Markus Söder, le ministre-président de la Bavière. Et une seule force peut le garantir, c’est la CSU. » La CSU, c’est la Bavière : le parti martèle son credo, mais séduit de moins en moins, avec 34% dans un dernier sondage. Les dirigeants du mouvement espèrent que les nombreux électeurs indécis permettront d’atteindre un meilleur score dimanche 14 octobre.

Les concurrents en prennent pour leur grade : à droite, l’extrême droite avec l’Alternative pour l’Allemagne (AfD), à gauche, les Verts, dont les propositions ne sont pas jugées compatibles avec le programme de la CSU.

La politique nationale est considérée comme responsable de la baisse du parti, à commencer par la politique migratoire d’Angela Merkel comme l’estime un militant présent : « Nous aurions dû rester sur nos positions. On aurait dû appliquer strictement les règles existantes et ne pas donner l’impression qu’on avait perdu le contrôle. »

Mais les erreurs commises par la CSU pourraient permettre une remise en question pour une autre participante du meeting : « Je crois que ça peut servir pour un nouveau départ. Il faut savoir tirer les leçons de ses erreurs. »

Une défaite de la CSU pourrait déboucher sur un recentrage du parti bavarois. Ce qui aurait l’avantage de réduire les tensions au sein du gouvernement à Berlin.

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Partager :
Page non trouvée

Le contenu auquel vous tentez d'accéder n'existe pas ou n'est plus disponible.