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Allemagne

Allemagne: pour les élections en Bavière, les Verts ont le vent en poupe

C'est une élection test qui fait trembler l'Allemagne. Dimanche 14 octobre, dix millions d'électeurs bavarois sont appelés aux urnes. Les chrétiens sociaux de la CSU de Horst Seehofer, alliés d'Angela Merkel, mais qui critiquent depuis trois ans la politique migratoire de la chancelière, sont menacés d'une défaite historique. Les grands gagnants pourraient être les Verts, qui ont fait un dernier grand meeting à Munich, jeudi 11 octobre.

Les deux principaux candidats des Verts, Katharina Schulze et Ludwig Hartmann, lors du dernier meeting du parti à Munich avant les élections régionales, le 11 octobre 2018.
Les deux principaux candidats des Verts, Katharina Schulze et Ludwig Hartmann, lors du dernier meeting du parti à Munich avant les élections régionales, le 11 octobre 2018. REUTERS/Michael Dalder
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Avec notre envoyé spécial à Munich,  Pascal Thibault

En Bavière comme au plan national, les Verts ont le vent en poupe et pourraient réaliser un score très élevé. Mais une possible alliance ensuite avec la CSU pourrait dégriser le parti après l'euphorie attendue dimanche soir.

« Levez-vous quand vous voulez dimanche, mais n'oubliez pas d'aller voter. Et donnez vos deux voix aux Verts », a lancé Ludwig Hartmann, tête de liste écologiste en Bavière. Quelques centaines de ses partisans sont réunis devant la mairie de Munich pour le dernier grand meeting du parti.

L’été se prolonge et l’ambiance est au beau fixe pour les Verts, qui pourraient doubler leur score dimanche. Dans l’opposition à Berlin, ils attirent les déçus d’un gouvernement Merkel impopulaire, les sociaux-démocrates à gauche comme des conservateurs qui rejettent la ligne dure de la CSU bavaroise, notamment sur l’immigration. « On est très optimistes, résume Julian Zuber, militant écologiste à Munich. En même temps, on sait que ça va être difficile après les élections. »

Car après l’euphorie attendue dimanche, les Verts pourraient avoir à mener des négociations difficiles avec la CSU, une perspective longtemps surréaliste tant les positions des deux partis sont éloignées sur l’immigration ou les questions de sécurité. Pour ces militants écologistes de toujours, les Verts ne doivent pas vendre leur âme pour accéder au pouvoir.

« Cela ne peut marcher que si le contenu d'un accord tient la route, mais je doute que la CSU soit prête à faire des compromis, opine un présent. Si c'est le cas, pourquoi pas. » « Mais seulement si les Verts ne perdent pas la face. C'est essentiel », complète une militante, à ses côtés. Car trop de compromis pour accéder au pouvoir en Bavière pourrait nuire aux Verts lors d’autres élections à venir.

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