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Royaume-Uni

Royaume-Uni: Theresa May doit sceller une sulfureuse alliance

C'est à nouveau une journée chargée pour Theresa May : la Première ministre va tenter de finaliser ce mardi, lors de négociations serrées, un accord avec les démocrates unionistes nord-irlandais du DUP sans lesquels elle ne peut pas gouverner. En fin d'après-midi, la dirigeante conservatrice doit aussi se rendre en France pour rencontrer le président Emmanuel Macron avec au menu de leur dîner de travail la question du Brexit.

La Première ministre britannique Theresa May, devant le 10 Downing Street, le 9 juin 2017.
La Première ministre britannique Theresa May, devant le 10 Downing Street, le 9 juin 2017. REUTERS/Toby Melvillle
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Avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix

Plus que l'agenda ultra-conservateur des démocrates unionistes sur de nombreuses questions sociétales, c'est le Brexit qui va se retrouver au centre des négociations entre Theresa May et Arlene Foster : la dirigeante nord-irlandaise milite pour un Brexit plus souple afin d'éviter le retour d'une frontière physique entre les deux Irlandes car il n'est pas question par exemple pour les unionistes nord-irlandais de se voir demander leur passeport quand ils voudront se rendre dans une autre partie du Royaume-Uni.

Une approche en contradiction avec le « Brexit dur » prôné jusque-là par Theresa May. Selon certains journaux, des ministres conservateurs et des députés travaillistes auraient d'ailleurs eu des discussions secrètes pour contraindre Theresa May à faire des compromis sur l'immigration, le marché unique et l'union douanière.

Ce sujet brûlant sera également au centre de la rencontre à Paris entre le président français et la Première ministre. Un Emmanuel Macron pro-européen en position de force après sa large victoire face à une Theresa May affaiblie par son élection ratée. Ce violent contraste n'a d'ailleurs pas échappé à la presse.

Le mariage homosexuel menacé ?

Autre sujet qui coince, celui du mariage homosexuel. En Grande-Bretagne, il a été mis en place par les conservateurs et les protestations contre cette alliance avec le DUP sont nombreuses, y compris au sein du propre parti de Theresa May.

Paul Gould, journaliste au Financial times, rappelle ainsi que c'est David Cameron qui avait introduit l'union entre personnes du même sexe. « Le leader des conservateurs en Ecosse, Ruth Davidson, est elle-même lesbienne et mariée avec sa compagne, et elle est très inquiète au sujet de cet accord avec les unionistes. »

La chef du parti conservateur écossais, héroïne de ses élections parce qu’elle a gagné des sièges quand son parti en perdait et fait reculer le Parti indépendantiste écossais, demande ainsi des garanties à Theresa May qui a affirmé que le DUP n'aurait aucune influence sur les droits des homosexuels.

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